Nice : quand la science conforte un mythe...

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C’est un pari audacieux que propose le musée de Paléontologie Humaine de Terra Amata en laissant le champ libre à Juliette Elie. Cette plasticienne y présente une étonnante et troublante exposition : « Les oiseaux du lac Stymphale ».

De retour d’une expédition en Gréce, conduite par Bertrand Roussel, l’équipe archéologique française du musée de Paléontologie humaine de Terra Amata qui a permis la découverte de restes d’animaux semblant témoigner de l’existence d’oiseaux gigantesques, contacte Juliette. Spécialiste des concrétions matérielles issues de l’imaginaire, on lui demande alors d’examiner l’ensemble des vestiges mis au jour. Selon elle, ces restes révèlent les sources psycho-physiques du récit d’Hercule que les mythologies grecques et romaines nous ont transmis.

À partir de ce postulat, Juliette imagine une exposition atypique et originale qui amène le spectateur aux frontières de la fiction et de la réalité. Elle brouille volontairement les pistes, le laissant libre d’adhérer ou non à l’existence de cet animal abattu par un demi-dieu.

« Retrouver trace, par un essai d’archéologie imaginaire, de ces oiseaux gigantesques inspirés d’un mythe, et donner à ces retrouvailles l’apparence volontaire d’un réel chantier de fouilles, c’est insister délibérément non sur l’aspect fictif du mythe, mais au contraire sur sa valeur de vérité humaine permanente. »