Rachida Dati, l’improbable Garde des Sceaux de Nicolas Sarkozy...
tirée à hue et à dia.
Que la vie des hommes et des femmes politiques est compliquée ! Hier Rachida Dati était reçue avec tous les honneurs au Cannet par la député-maire de la ville et première femme présidente de la Commission de la Culture et de la Communication à l’Assemblée nationale, ce qui est loin d’être anodin. Michèle Tabarot avait ainsi invité l’ancienne ministre à venir s’exprimer sur le thème de la Justice. Parlant de la délinquance des mineurs, cette dernière prôna un dépoussiérage de la loi de… 1945 et se dit plutôt favorable à une perpétuité quasi réelle pour les condamnés irrécupérables. Au sujet du droit de vote pour les étrangers, elle dénonça l’attitude de la gauche qui pousse à la roue pour des raisons qu’il est facile de deviner. Au final, une standing ovation, avec la complicité de Jérôme Viaud et de Philippe Tabarot, Conseillers généraux des Alpes-Maritimes, de David Konopnicki, délégué UMP de la 8ème circonscription… et d'autres élus venus en voisins lui apporter leur soutien.
Mais, au Cannet, pas un mot de Rachida sur la polémique parisienne qui l’oppose au Premier ministre François Fillon. Pourtant le torchon brûle entre eux. Irritée au plus haut point dans la perspective de devoir céder la circonscription qui lui semblait promise après avoir été élue à la mairie du 7ème, une des relativement rares circonscriptions faciles à gagner pour tout candidat issu de la majorité. Place que destinaient les instances nationales de l’UMP à François Fillon. Rachida répondait alors par voix de presse aux critiques acerbes du député Bernard Debré et aux suggestions peu élégantes de Nadine Morano. Pas question, affirmait-elle, de se coucher… envoyant un message clair aux caciques de l’UMP : « je suis déterminée à être candidate aux législatives dans cette circonscription… quoi qu’il arrive ! ». Quitte à jouer, s'il le faut, contre son camp ?
Rachida Dati, ici encensée, là-bas vilipendée, a indubitablement marqué son territoire et se sait utile, voire indispensable, dans la dynamique de l’UMP.
Alain Dartigues