Le dessin de guerre, le dessin de parole, le dessin de... liberté.

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Les dessinateurs de presse au cœur de l’actualité...

Le Coran n’a pas brûlé au Sud des USA, la pression a été trop forte pour le pasteur Terry Jones, complètement dépassé par les conséquences de ses déclarations provocatrices. Son intention était avant tout de se faire un bon coup de pub pour draguer dans son église de nouveaux fidèles. Les médias, Internet en tête, lui ont donné l’opportunité de passer son message aux heures de grandes écoutes… jusqu’à faire trembler l’establishment. Mais apparemment, son recul n’a pas empêché les fanatiques islamistes de brûler quelques drapeaux américains. Qui s’en offusque, sinon du bout des lèvres ? (Il est vrai que l’Ouest en a pris l’habitude). Pas le président Obama en tout cas, chantre de la tolérance - fusse-t-elle à sens unique - qui se sent obliger de donner son feu vert au projet de construction d’une mosquée aux pieds de… feu les Tours jumelles de Manhattan.

Les dessinateurs de presse ont, du moins en Europe et en Amérique du Nord, toujours pris leur courage à… une main, qu’elle soit de droite ou de gauche, pour faire passer en quelques traits, leur vision et leur appréciation des situations, les plus… brûlantes soient-elles. Ils ont donné leurs opinions des événements, en toute subjectivité, en toute liberté.

Le 11 septembre 2001 des terroristes envoient des avions contre les Twin Towers, symboles de la puissance américaine, suscitant l’effroi et provoquant des réactions en chaîne dans le monde entier. En 2005, des dessinateurs de presse danois sont en proie à une vive polémique pour avoir osé représenter Mahomet. Pour le dessinateur Plantu, « le 11 septembre de la pensée, c’est ce qui a été fait contre les dessinateurs danois ». Cinq ans plus tard, ces dessinateurs, comme d’autres, ailleurs, sont toujours menacés, rejoignant sur le bûcher l’auteur des Versets sataniques, Salman Rushdie.

Le 11 septembre 2010, le dessinateur du Monde, avec à ses côtés sa consœur turque Ramizé Erer et l’Israélien Kichka, a évoqué avec eux son métier, ses libertés, ses interdits, son quotidien. Cela devant un public réuni dans le cadre de l’exposition « Dessins de presse à la Une » aux Champs Libres de Rennes qui se tient jusqu’au 9 janvier 2011.

 

Autres dessins, autres dessinateurs mais toujours Plantu parmi eux. Les dessins de Coco, Delestre, Deluq, Fach, Hector, Millions, Peb & Fox, Kristian, seront au Presse Club de France, du 17 septembre au 16 octobre (inauguration le 16 septembre, à 19 h), pour affirmer un fois de plus l’importance de leur présence dans le paysage journalistique, gage d’une démocratie saine et vivante.

Dans le journalisme et le dessin de presse, il y a suffisamment d’autocensure sans qu’on en rajoute une couche et que les auteurs du politiquement incorrect finissent au pilori des bien-pensants et des extrémistes de tous les bords !