Côte d’Azur : le point G,

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il y aura celui de Nice, le 8 et celui de Cannes le 20...

Le point G n’est pas toujours là où on le voudrait et où certains nous ont fait croire qu’il se trouvait… Existe-t-il vraiment d’ailleurs ? Mais, on l’aura compris, ce n’est pas de celui-ci dont il est question mais des rencontres entre chefs d’États. Selon leur nombre, il s’agit alors du G8 et du G20 en attendant que d’autres États viennent s’y ajouter et changer leur configuration.

Le prochain G20 pourrait avoir lieu à Cannes en novembre 2011 tandis que le G8 devrait se tenir à Nice au printemps. Les maires qu’ils soient députés ou ministres, se réjouissent et se frottent déjà les mains. La venue de tous ces leaders censés être les hommes les plus puissants de la planète, accompagnés par des troupes de professionnels de l’information, mettent en évidence leur ville, remplissant au passage les tiroirs caisses de certains commerces de luxe, Palaces de La Croisette en tête. Les egos se gonflent alors et les carnets d’adresses s’enrichissent à l’aune des poignées de main.

Quant aux effets collatéraux de ces évènements éminemment médiatiques, ils passent par pertes et profits. Car, durant ces rendez-vous, les villes sont quasiment en état de siège. On ne peut, dans la zone centrale, y pénétrer même pédestrement sans monter patte blanche. Pas question d’y circuler non plus si l’on n’est pas accompagné, sirènes hurlantes, d’une nuée de motards… En outre, tous les commerces ne tirent pas bénéfice de ce qui est pour d’autres, une manne.

Tout cela a bien entendu un coût, celui de la sécurité, qui vient s’ajouter aux factures d’hôtel et de restauration. Elles peuvent atteindre des sommes considérables car tous ces chefs sont habitués à être supérieurement traités, voire traités comme des princes, des seigneurs, des empereurs, élus démocratiquement comme c’est le cas dans certains pays, plus que dans d’autres…

Le coût peut être aussi humain. On l’a vu à maintes reprises, ces rencontres attirent des agitateurs de tout poils. Parmi eux, plusieurs sont prêts à faire le coup de poing et à casser du flic et du CRS sans parler des vitrines symboles de notre libéralisme débridé… Il ne fait pas bon alors d’être un simple spectateur ou un pacifiste aussi convaincu qu’on le soit ! Toronto qui organisait en juin dernier le G20 continue à payer la note, autour de 800 millions €, essentiellement pour la sécurité. Une somme considérée à juste raison par les Ontariens et les Canadiens comme particulièrement salée. Il faut aussi soigner les plaies car, malgré ou à cause d’un service d’ordre à la sensibilité à fleur de peau, émeutes, il y eut. Elles se soldèrent par de nombreux blessés et des dégâts matériels importants. Triste spectacle, relayé sur toutes les télévisions du monde ! Au final, une publicité pas si flatteuse que ça pour la ville… et les environs.

Nicolas Sarkozy est fier d’hériter la présidence en 2011 de ces deux entités. Il assurait même qu’elles seraient dix fois moins coûteuses que les précédentes. Bonne nouvelle donc pour les porte-monnaie des contribuables à qui ont demande déjà de boucher bien des trous ! On n'est pas tenu pour autant de prendre les promesses des responsables politiques pour de l’argent comptant, encore que, lors de ces deux rencontres, la réforme du système monétaire international sera à l’ordre du jour !