Les Crookers sont-ils des escrocs ?

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Le duo électro s’est produit lors de la deuxième soirée des Plages Électroniques.

Le plagiste nocturne avait ressorti sa tenue réglementaire : maillot, short, débardeur et bonne humeur pour affronter une soirée si attendue. Les Crookers, un des groupes électro les plus hype du moment, allaient clôturer la soirée Electro Fidget.

La nuit commence à peine à poindre qu’un des groupes locaux finit son set. Le Cannois Digital Fighter, qui a récemment mixé sur l’EP de Playdœ du fameux Leonizer Record, puis les Niçois de Washing Majazz au look étonnant et la musique détonante se succèdent à la platine tout en dynamisant énergiquement la soirée. Puis entre alors en scène avec Noob & Djejotronic. Comme lors de leurs collaborations passes avec Brodinsky et Boys Noize, les DJs livrent un set imaginatif et musical oscillant entre électro et danse. Car c’est bien ce mélange atypique et inattendu l’Électro Fidget, qui est a l’honneur en cette soirée.

Un des meilleurs ambassadeurs de cette tendance musicale à la mode est sans doute… les Crookers. Or, ce n’est pas du tout pour leur appartenance au genre anglais que le grand public a remarqué le duo italien. En effet, Kelis, Yelle, Soulwax, Will.i.am ou Kid Cudi, qui avaient déjà travaillé avec les Djs pour leur tube « Day’n night », sont les noms de ceux qui apparaissent sur leur album « Tons of Friends ». Évidemment, avec des amis aussi célèbres, glamours et « bankable », on oublierait presque qu’ils sont les initiateurs de la « Fidget House » mouvement si pointu et proche du « Breakbeat hardcore ». Alors quand résonnent leurs mixs propres mais un peu étranges sur la plage publique cannoise, certains n’espèrent plus qu’une chose : fuir. Les teufeurs sont ravis, les clubeurs sont contrariés. Se sentent-ils dupés sur la marchandise ? Même pas, le duo italien a toujours été proche d’un autre groupe rital de l’Électro Fidget : The Bloody Beetroots, qui eux ont su rester plus underground. Un set trop expérimental ou un public qui s’attendait a un mix plus « grand public » ?

Les Plages Électroniques n’ont jamais été le Club du Palais des Festivals… et tant mieux. C’est peut être un des rares endroits ou les talents confirmés ou prometteurs, comme Vj Spazm, peuvent s’exprimer librement. Des talents peut-être pas encore populaires mais qui élèvent la musique électronique. D’ailleurs, les Plages Électroniques ne s’arrêtent pas là et proposent encore tous les mardis, comme ce soir, du Dubstep Drum & Bass, de l’Électro Groove ou de l’Électro Minimal en live avec des Djs venant de Tokyo à Sao Paulo en passant par Londres et Berlin.