Tourisme et Hôtellerie : bons points et mauvais.
Un marché qui s’adapte à la demande ne fait pas que des heureux !
D’un côté, une crise économique mondiale qui, côté tarif, joue en faveur des clients ; de l’autre des hôteliers qui profitent du désarroi de millions de touristes pris au piège, pour augmenter le prix de leurs prestations… D’un côté, des offres affriolantes comme s’il en pleuvait ; de l’autre, des professionnels du tourisme (hôteliers, compagnies aériennes…) peu scrupuleux qui abusent d’une situation… passagère qui aurait dû les inciter à davantage de compréhension et de compassion.
La crise n’a donc pas que des effets négatifs et on peut constater que les commerçants ont fait des sacrifices sur le prix des séjours, des vols aériens aussi (hors nuage de cendres…). On peut le dire, on a depuis quelques mois, l’embarras du choix. Les hôteliers rivalisent de propositions, plus alléchantes les unes que les autres.
Ainsi, « Fairmont Hotels & Resorts », l’un des leaders mondiaux de l’hôtellerie de luxe, met en place, du 26 avril au 5 mai, une offre spéciale été. La chaîne annonce des remises sur ses tarifs pouvant aller jusqu’à 30%. Exemples : le Fairmont Monte Carlo offre la 3ème nuit, idem à celui de Vier Jahreszeiten situé sur la berge occidentale du lac de l'Alster, à celui d’Hambourg, celui du Caire qui a ouvert récemment ou au légendaire Plaza de New York, totalement rénové. Au Fairmont Mayakoba, sur la Riviera Maya au Mexique, il faudra passer 3 nuits pour avoir la 4ème gratuite. Dans la « ville des vents » qui abrite l’hôtel contemporain Fairmont Chicago, Millenium Park, les tarifs commencent aux environ 140 € par chambre double. Les hôtes bénéficieront même d’un crédit de 37 € par chambre et par nuit, à valoir sur les repas et boissons. Autre destination mythique, au Canada cette fois : dans les montagnes Rocheuses, au milieu des sapins, se trouvent le Fairmont Banff Springs et le Fairmont Château Lake Louise qui proposent des tarifs à partir de 220 € par chambre double et par nuit (3ème nuit offerte).
Mais si l’on peut se réjouir de ces mesures incitatives qui mettent le luxe à un prix plus abordable qu’il était hier, d’autres professionnels méritent un carton rouge.
Jouant sur cette délicate notion de l’offre et de la demande, ils ont profité de la situation de crise provoquée par l’éruption du volcan islandais pour faire flamber les prix. Prisonniers, à leur corps défendant, d’un arrêt impromptu du trafic aérien, de nombreux touristes ont vu le prix de chambres multipliés par deux, voire trois. Il est fort possible qu’ils s’en souviendront lors de prochains voyages…
On pourrait se servir de leurs expériences désastreuses et pourquoi pas aussi de leurs bonnes aventures et des gens charmants qui, sur les cinq continents les ont aidés, pour dresser une liste rouge et une liste bleue, qui distribueraient mauvaises notes et bonnes ? Les professionnels du tourisme qui ont failli à leur devoir d’entre aide et exploité leurs hôtes en difficulté (en tant de guerre cela porte un nom…), n’ont pas fait forcément le bon choix. Qu’on se le dise !