Nice : la mobilité durable, concept écologique...

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Pour se déplacer sans laisser de traces... et le moins possible de carbone.

Christian Estrosi a mis un tigre dans son moteur et celui de Nice dont il est le maire ainsi que de la communauté urbaine qu’il dirige. Pas n’importe quel tigre, écolo comme il se doit, ce qui réjouit sans doute son ex collègue au gouvernement, Jean-Louis Borloo… Prendre le virage du développement durable, tel est le défi de notre génération et la mission que doivent intégrer les décideurs politiques et les chefs d’entreprise, les plus à même de prendre les décisions utiles, nécessaires, vitales.

 
  - Christian Estrosi en démonstration…

Hier, le maire de Nice se félicitait de placer le territoire sous sa responsabilité, en situation de devenir la première collectivité de France à mettre en service « l’auto partage » exclusivement avec des voitures électriques. Ainsi, 210 véhicules électriques seront repartis et mis progressivement à disposition sur 70 stations.

Chaque station disposera de cinq emplacements, dont deux destinés aux propriétaires de véhicules électriques. Ce qui permettra aux particuliers, notamment ceux qui ne disposent pas d’un garage équipé, d’accéder à un point urbain de recharge électrique. Dans ce même esprit, les parkings publics niçois seront progressivement équipés de point de recharge pour véhicules électriques.

Les spécialistes ont fait les comptes : une voiture partagée remplace entre 4 et 8 véhicules personnels et se déplace sans bruit. Sans parler de la réduction des émissions de gaz à effet de serre (sur ce même territoire, 30 % sont le fait de voitures) ; de la diminution de la consommation de carburants fossiles ; de l’amélioration de la qualité de l’air ; de gain de places pour le stationnement…

La communauté urbaine concernée participera à l’aménagement des 70 stations à hauteur de 40.000 € l’unité, soit 2.800.000 €. La moitié sera être prise en charge par l’État puisque Nice Côte d’Azur fait partie des 12 projets retenus pour expérimenter ce dispositif. Elle versera également une subvention d’exploitation au délégataire, qui diminuera, en fonction des recettes commerciales.

Comme tous les partisans du moteur électrique qui vantent le 100% électrique, le déclarant 100% écologique et 100% durable, ils font l’impasse sur l’origine de la source. Cette énergie, utilisée dans nos villes et nos maisons, a certes de nombreux avantages qu’il ne faut pas occulter. Mais la vérité ne doit pas l’être pour autant. L’électricité vient pour la plus grande part du nucléaire. Pour plus de 75 % en France. Et là, ce n’est pas toujours très propre. Lorsqu’on parle à son sujet de 100 % écologique et 100 % durable, il faut y aller à petits pas et ne pas désinformer la population par… omission, ni prendre les générations futures en otage. Ce sont elles qui hériteront jusqu’à la fin des temps, de nos vieilles usines inapprochables, de nos déchets radioactifs intransportables…

Côté positif, à 100 % cette fois, les changements notables des Niçois qui prennent de plus en plus les transports publics. Un transport en commun rendu plus accessible par une diminution du prix du ticket. Aujourd’hui, sur les 220.000 voyages réalisés quotidiennement sur le réseau urbain Lignes d’Azur, près de 40% sont effectués en tramway. Le schéma de transport qui prévoit la mise en place d’un véritable réseau de tramway à l’horizon 2030 (c’est encore un peu loin) permettra de faire passer ce pourcentage à 70%.

Bienvenu dans le monde de la Mobilité durable !