« Cannes sous l’occupation », une conférence débat

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à l’initiative de l’association « Gagner pour Cannes ».

- Cannes à la libération… photo Bernard De Preville -

Didier Digiuni est un jeune historien cannois récemment distingué par le numéro « Spécial Cannes » publié par l’hebdomadaire l’Express. Il est l’auteur d’un livre qui devrait faire référence et qui porte sur l’une des périodes les plus noires de l’histoire de la ville, celle qui commence en 1939 et finit en 1945. La pénurie alimentaire fut terrible surtout pour les habitants des villes. Nous avons eu l’occasion de parler à des Cannois qui nous ont confié des anecdotes poignantes. Les ressources étaient en effet rares, peu de paysannerie, quelques potagers et basses-cours de particuliers, bien insuffisant pour nourrir la population. Ainsi cet artisan de la rue des Frères Pradignac qui, à vélo, avait parcouru de nombreux kilomètres dans l’arrière pays pour ramener quelques œufs achetés à prix d’or. Au retour, il tomba sur une patrouille qui les lui confisque…

Le marché noir existe bien sûr et prospère, ses bénéficiaires et leurs descendants ne peuvent s’en vanter. Des collabos supposés, plus ou moins compromis, des fonctionnaires français timides ou intimidés parfois trop zélés… des occupants pas forcement violents, sauf les SS et la Gestapo, mais qui se servent les premiers sur les matières premières, alimentaires ou autres. Quant à la pêche traditionnelle, elle ne remplit plus son rôle, contrariée par les nombreuses interdictions mises en place par les Allemands dans la crainte d’un débarquement allié… Au moins deux étables avec leurs vaches laitières avaient perduré durant cette période. La ferme Dalmasso, située près du Palais de Justice du boulevard Carnot, l’autre qui restera opérationnelle encore longtemps, rue Merle, quartier de la République.

C’est avant tout au titre de président de l’association « Gagner Pour Cannes » que Philippe Tabarot, a pris l’initiative d’organiser un dîner-débat sur le thème « Cannes sous l’occupation » qui devrait passionner un public attaché à sa ville et désireux d’en savoir plus sur son proche passé…

  • mercredi 3 novembre, à partir de 19 h, hôtel Embassy, 6 rue de Bône - dîner débat, 30 € - réservation au 06 22 19 33 66.