Cannes : le restaurant Félix retrouve de sa superbe

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et se place à nouveau sur La Croisette parmi les belles enseignes.


- Nicolas Rondelli, Jean-Philippe Vanthielt, Yann Anciaux -

Le restaurant, sans faire beaucoup de publicité, a fait le plein pendant le MIPIM, itou pour le MIP TV. Il compte bien profiter des derniers jours de calme relatif, avant la tempête Festival, pour peaufiner son environnement. Le décorateur cannois, Richard Guilhem, va s’attacher à créer cette fameuse cave à vin, tout en verre et inox qui trônera au centre du restaurant. Elle complétera à merveille le « champagne bar » qui n’est pas là seulement pour attendre sa table mais pour passer un agréable moment, en toute convivialité.

Cette renaissance d’une enseigne qui connut des jours de gloire, lire ici notre article, est à porter à l’actif de Yann Anciaux. Sa réussite dans la promotion immobilière et son goût pour le bon et le beau, l’ont conduit à se poser à Cannes. Il y a déniché une des seules adresses libres sur le marché et quelle adresse ! Au 63 du boulevard de La Croisette, là où il faut être, merveilleusement entouré, entre le Carlton et le Martinez. Si le petit vélo, longtemps la griffe du fondateur du restaurant Félix, ne fait plus partie du folklore, l’enseigne reste. Elle est encore pour beaucoup, synonyme de prestige, phare d’un passé à ressusciter, d’un temps où les grands de ce monde, princes, financiers, artistes, se mêlaient aux notables azuréens…

Yann Anciaux a l’habitude de réussir. C’est rarement par hasard qu’on y parvient. L’homme d’affaires le sait bien, il a mis de sérieux atouts dans son jeu. À commencer par Jean-Philippe Vanthielt, précédemment directeur de la restauration au Métropole Monte-Carlo et dont le parcours est déjà impressionnant pour son âge. En cuisine, Nicolas Rondelli, tout juste 28 ans, ne manque pas d’audace et de maîtrise. Il a appris son art avec des pointures comme Alain Llorca, Olivier Brulard ou encore Francis Chauveau. En pâtisserie, Alain Galliano vient en douceur compléter l’équipe. Dans la salle, le personnel est pointilleux sans être obséquieux…

Si le chef, Nicolas Rondelli, a choisi de garder sur la carte le Tartare de caviar façon Félix, composé d’huîtres Gillardeau, de Saint-Jacques et de loup, assaisonné et surmonté d’une quenelle de caviar, il propose bien d’autres surprises de bon aloi. Comme cette « Lasagne ouverte aux langoustines et Saint-Jacques, légumes croquants, jus de têtes au tamarin » ou cette « Grillade de foie gras de canard et fruits, brioche toastée au poivre de Sichuan ». Et que dire de son « Aiguillette de Saint-Pierre sur le grill, petites endives et artichauts épineux braisés au jus d’orange » ou encore de son « Velouté d’asperges à l’œuf mollet, mouillette au caviar osciètre - 8 grs » !

Sur un créneau exigeant et sans concession, Yann Anciaux a misé sur la jeunesse et le professionnalisme. Il est en train de gagner son pari. Pour le plus grand bien de Cannes, de La Croisette et de son image où le luxe ne doit pas seulement rimer avec paillettes et esbroufe…

  • Félix 63, boulevard de la Croisette - Cannes- Tél. 04 93 94 00 61 - Formule déjeuner à partir de 24 €. Carte environ 80 €. Brunch du dimanche 45 €, hors boissons.