Nice-Paris : les Alpes-Maritimes exposent leur agriculture
et récoltent des lauriers pour leurs… olives.
Pour donner encore plus de sérieux à l’événement, Eric Ciotti, député et président du Conseil général des Alpes-Maritimes, Christian Estrosi, député-maire de Nice et Michel Dessus, Président de la Chambre d’agriculture étaient venus inaugurer le stand dédié à leur département, dans le cadre très médiatisé du 46e Salon International de l’Agriculture de Paris.
Depuis 2005, le Conseil général tient à en être. Il y présente toutes les productions agricoles du département. Cette année, la montagne est particulièrement valorisée, elle qui est pré-candidate à l’organisation des Jeux Olympiques d’Hiver de 2018.
Pendant toute la durée du salon, du samedi 21 février au dimanche 1er mars, viticulteurs, horticulteurs, éleveurs, apiculteurs, oléiculteurs font découvrir leurs produits, tous issus des méthodes traditionnelles et de techniques modernes respectueuses de l’environnement.
Rappelons qu’à l’occasion du SIA 2008, 23 produits avaient été primés : 5 médailles d’or, 9 d’argent et 9 de bronze. Cette année, c’est l’Olive de Nice qui récompense les meilleurs. Dans la catégorie AOC, Pierre CHIESA GAUTIER VIGNAL, Henri et Ginette DEREPAS, décrochent une médaille d’or tandis que Daniel POCCHIOLA et le Domaine de la Ginestrée sont en argent.
- le temps de la récolte…
Dans la catégorie Olives de Tables AOC, André GIAUFFRET se distingue ; catégorie pâte d’olive AOC, c’est Daniel POCCHIOLA qui récolte l’argent, Françoise CAMATTE & David ROSE le bronze ; catégorie tapenade, argent toujours pour Jean-Philippe FRERE mais de l’or pour sa pâte d’olive aromatisée… Voilà qui va mettre du baume au cœur de Jacques Chibois de la Bastide Saint Antoine à Grasse, qui depuis plus d’une décennie œuvre pour la reconnaissance et l’usage de l’huile de son pays… d’adoption.
L’agriculture dans les Alpes-Maritimes, c’est 2 000 exploitations agricoles dont 770 exploitations professionnelles, c’est 7 000 emplois directs et 15 000 induits, 103 000 hectares soit 25% de la superficie du département ; 3/4 de la valeur ajoutée sont réalisés par les cultures spécialisées (2/3 horticulture ornementale et 1/6 du maraîchage. Le Conseil général a mis en place de nombreuses actions visant à développer le monde agricole, faciliter l’installation des jeunes agriculteurs, aider au développement des productions, encourager la démarche qualité, favoriser la recherche, soutenir l’élevage et concilier agriculture et environnement. Il a fort à faire pour relancer une agriculture de proximité exsangue – toutes les riches terres alluviales ont été bétonnées ou sont occupées par des usines ou des entrepôts.
Le président de la Chambre d’Agriculture des Alpes Maritimes Michel Dessus, en a tout à fait conscience et ne peut que constater le manque de foncier disponible. Il croit néanmoins qu’il y a encore une vie pour ce type d’activité et qu’il existe une demande de plus en plus forte en produits de qualité, sans OGM, avec le moins de pesticides possible… du bio quoi ! À cela, il faut ajouter l’intérêt que représente une production agricole de proximité. Des produits qui n’ont pas à sillonner les autoroutes européennes encombrées avant de se retrouver sur notre table, quelle économie en énergie fossile ! A-t-on vraiment besoin de tomates qui viennent de Hollande, de fraises qui viennent d’Espagne ? Les locavores en redemandent, au train où vont les choses, ils auront vite raison. Demain, nous n’aurons peut-être pas d’autres alternatives. Préparons-nous !
- jardin potager, agriculture de proximité…