Cannes : il n’y a aura pas de nouvelles élections municipales

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avant 2014…

Déception mesurée de la part du grand perdant des dernières élections municipales de Cannes, Philippe Tabarot. Ce dernier, tout en restant convaincu de la justesse de ses arguments, dit prendre acte de cette décision de justice. Il note tout de même « qu’après 19 mois de procédures, 2 audiences au Conseil d’Etat, les magistrats de 2 sous-sections du Palais Royal n’ont pas osé annuler l’élection municipale de Cannes. » Il avance que ces hommes et femmes de loi ont « été appelés à faire évoluer leur jurisprudence pour rejeter (son) recours sur la forme et ainsi, ne pas se prononcer sur le fond… »

Cela nous ramène à l’entre deux tours. Le candidat Jean Martinez qui logiquement, devait faire alliance avec l’opposant à l’équipe Brochand le mieux placé, ne l’a pas fait. On peut affirmer avec objectivité, que son maintien au deuxième tour a permis la réélection du maire sortant qui avait fait quasiment le plein de ses voix au premier tour. On peut aussi s’étonner de ce maintien car, sachant qu’il n’avait pas rempli toutes les conditions requises pour son compte de campagne, il connaissait d’avance la sanction : l’invalidation et l’inéligibilité. La jurisprudence en ce domaine est claire et sans appel, même si la loi, généreuse, prévoit qu’on puisse aller en… Appel, ce qui ne fait que retarder inéluctable échéance. Pourquoi donc se présenter si l’on sait à l’avance que l’on sera invalidé ?

Quant à l’incroyable lenteur de cette procédure qui lui fait perdre ainsi une bonne partie de sa valeur pédagogique, on peut s’interroger. Y a-t-il eu des raisons particulières, des pressions, le cas était-il si compliqué ? De son côté et sans triomphalisme excessif, Bernard Brochand se réjouit « de ce que les juges du Conseil d’État aient pris le temps nécessaire à la manifestation de la vérité et conclu, comme le Tribunal Administratif de Nice l’avait fait le 7 octobre 2008, aux fantasmes d’un opposant qui refuse sa défaite depuis près de deux ans. »

L’observateur reste troublé et perplexe. Le quidam, lui, passe son chemin : il n’y a rien à voir, circulez !