Ecologie : l’été de tous les dangers,

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le développement durable « en prend plein la gueule » en juillet et en août…

J’espère qu’on me pardonnera l’expression qui révèle un ras le bol face à l’immense, à l’énorme (le terme est à la mode) hypocrisie qui prévaut en ces jours de vacances. L’industrie du tourisme y trouve, certes son compte, affichant sinon des records, du moins des bilans satisfaisants, mais le développement durable y trouve-t-il le sien ?

À regarder autour de soi, et les chiffres en particulier, on peut raisonnablement en douter. Juillet et août, sont des mois où les tiroirs caisses se remplissent, où coule en abondance l’eau des douches, des bains et des piscines, où la consommation d’énergies – généralement non renouvelables – est à son summum. Il ne devrait y avoir que des raisons de s’en réjouir si la planète n’avait pas si chaud et si les ressources dont elle dispose n’étaient pas en chute libre.

L’été ne semble pas propice à se poser trop de questions, tout le monde est en vacances et profite du soleil (la modération est de plus en plus conseillée, au vue de la couche d’ozone qui s’amincit), de l’air pur (vite dit)… L’esprit est ailleurs, on lit le dernier best-seller sur la plage. Voici, Gala, nous dévoilent les derniers potins sur les popotins des belles du showbiz planétaire…

Pour la rentrée de septembre, Borloo nous promet des bons de réduction pour nous inciter à consommer bio. De la poudre aux yeux car, il n’est jamais question d’aller au fond des choses ni même d’entamer un vrai débat sur notre façon de travailler, de prendre des vacances… de consommer. Cette mise à plat serait trop menaçante, ses conclusions risqueraient de remette en cause notre mode de vie. Qu'on se le dise : un wagon de mesurettes ne fera pas la révolution écologique !

Qui en effet veut entendre parler de « moins » alors qu’on nous a éduqués à vouloir toujours « plus » ; qui veut investir dans l’être plus tôt que dans l’avoir ? Personne n’appelle à la « décroissance » et surtout pas nos gouvernements qui ne parlent que de PIB et de PNB, fort marri de perde un point… Personne encore pour parler vraiment de restrictions que ce soit pour l’eau, l’énergie, l’utilisation des ressources non renouvelables… Nicolas Hulot avance à petits pas, cherchant un partenaire pour dialoguer, pendant que José Bové s’épuise dans sa lutte contre les OGM et les multinationales.

L’été : l’occasion de tirer en toute impunité nos cartouches, les dernières serviront pour la prochaine ouverture de la chasse (merci pour la biodiversité)… l'occasion aussi de puiser sans regarder le compteur, dans nos réserves d’eau, d’air, de gaz, de pétrole… Il sera toujours temps de prendre de belles et bonnes résolutions qui résonnent comme des promesses d’ivrogne au soir d’un jour de l’an… c'est que nous parlons, la bouche encore pleine.

« Je commence un régime », dit-elle. Nous demandâmes : Quand ? Elle répondit : Demain…