Genève : les bâtiments de l’ONU doivent être rénovés,

Catégorie Pieds dans le plat

mais la facture risque d’être salée. Qui va payer ?


- 192 drapeaux, la partie émergée de l'iceberg…

Tout le monde ou presque semble d’accord, le Palais des Nations de Genève a vieilli, mal vieilli et il est temps de lui faire un lifting. Mais comme les stars qui, à coups de Botox et autres injections ou liposucions, veulent rester jeunes, les soins coûtent chers, très chers. On parle d’un budget d’environ un milliard de dollars.

Il est vrai que le Palais sert… énormément, réunions et colloques en tous genres se succèdent tout au long de l’année. Environ 4000 personnes y travaillent, venant des quatre coins du monde et dont une proportion non négligeable bénéficie du statut diplomatique. Usure il y a. Les réseaux électriques et les conduites d’eau en mauvais état, ont déjà endommagé d’importantes données archivées. Il est clair que les 9 millions de dollars prévus au budget 2009-2010 ne suffiront pas pour remplacer, ne serait-ce que les 100 km de câbles.

Cette évaluation des besoins tombe au mauvais moment. En effet, les travaux de rénovation du Palais des Nations de New York, siège de l’entité, ont déjà débuté. On sait, qu’à leur achèvement, en 2013, ils ne seront pas loin d’atteindre les 2 milliards de dollars…

Ça plus ça, ça fait beaucoup. Cerise sur le « gâteau », le Palais de Genève dont il est question ici, n’est pas le seul bâtiment onusien de la ville. Le Bureau international du travail, le BIT, par exemple, nécessite des travaux, chers aussi. La tour de l'Union internationale des télécommunications, l’UIT est dans un état inquiétant et l'immeuble de l'Organisation mondiale de la santé, l’OMS, ne vaut guère mieux.

Comme toujours, certains petits malins demandent, innocemment : qui va payer ? C’est qu’ils connaissent la réponse. Sur les 192 pays que compte l’organisation mondiale, entre 20 et 30 pays seulement contribuent à l’essentiel du financement. Les autres ? Ce sont en grande majorité des pays pauvres mais, à cause de leur nombre, ils détiennent le pouvoir de décision. Comme leur participation financière est faible ils n'ont certainement pas les mêmes préoccupations que les gros contributeurs !

À chaque fois que l’on parle des Nations Unis, les gaullistes historiques – ils sont devenus rares – et ceux qui ont un peu de mémoire, font référence à l’opinion du Général sur le sujet. Pour lui, l'ONU était un "machin" plein de pièges et de chausse-trappes…

  • de notre correspondant à Genève, Michel Émile –