- vous avez dit "fenêtre ?

Le jeune apprenti d’origine juive, exilé à Paris, se doutait-il qu’un musée à son nom verrait le jour ? Si ses expositions l’ont conduit de New York à Berlin, c’est pourtant à Nice, prés de Saint Paul de Vence, village de sa retraite – il y mourut en 1985 - que sa fondation prit son essor.

Toujours recherchant à diffuser un « message biblique », Marc Chagall a aussi bâti sa renommée sur ses illustrations des « Fables de La Fontaine », si pédagogiquement utilisées, et ses toiles ludiques et divertissantes du « Cirque ». Le musée met en retrait temporairement la collection fondamentale du maître pour offrir une exposition thématique surprenante : la fenêtre.

Définie par le critique espagnol Alberti comme ouverture sur le monde et la nature, la fenêtre fut un véritable thème pour les artistes du 20ème siècle - Chagall est du nombre. Le peintre s’intéresse à la forme, la neutralité de l’objet qui structure la toile, limite le sujet ou le met en valeur. Parfois, il la détourne vers une fin plus originale ; utilisée dans un cercle familial l’ouverture vers le monde deviendrait-elle ouverture vers l’intérieur ?

- Bella et Ida à la fenêtre en 1916 -

À cette occasion, ses deux petites filles : Bella et Meret Meyer ont assisté, avec émotion, à l’avant première fort courue de cette exposition qui fermera ses portes en octobre prochain pour s’envoler à Münster, au musée Pablo Picasso.

- au micro, Bella Meyer, petite fille du peintre, Maurice Fréchuret, conservateur en chef, Elisabeth Pacoud-Rème, chargée des collections au musée national Marc Chagall, Markus Müller, directeur du Graphikmuseum Pablo Picasso Münster, Meret Meyer, l’autre petite fille du peintre -

• « UN PEINTRE À LA FENÊTRE » – jusqu’au 13 octobre –MUSEE NATIONAL MARC CHAGALL - avenue Docteur Ménard – Nice -

Solène Lanza – texte et photos -