Cannes, Bernard Brochand jette de l’huile
sur le feu… la poêle était pourtant déjà bien chaude.
Malgré un climat tendu lors des conseils municipaux, le député-maire de Cannes pouvait se féliciter de voir l’opposition… de droite, voter certaines de ses délibérations, faisant preuve en cela d’intelligence et d’honnêteté vis-à-vis de son électorat.
Pourquoi donc Bernard Brochand, jette-t-il de l’huile sur le feu, jalonnant régulièrement ses déclarations de pointes assassines ? Les journalistes de Nice-Matin, n’en ratent pas une, prenant à n’en pas douter, un malin plaisir à les porter à l’attention de leurs lecteurs.
Dernière en date, celle prononcée lors de l’AG de l’Association des commerçants de La Bocca. Bernard Brochand confessait aux participants qu’en fait, il ne voulait pas se représenter, qu’il rêvait de faire un long métrage et de finir sa vie comme Clint Eastwood. Il ajoutait pour expliquer sa présence lors du second round : « mais je ne voulais pas laisser la ville aux mains des pilleurs qui sont à nos portes ».
De quels pilleurs s’agit-il – on remarquera l’usage du temps présent ? Et de quelles portes ? De celles fixées par la géopolitique et qui donnent accès à la ville ou de celles franchies à chaque conseil municipal par les membres de l’opposition ? Les auditeurs boccassiens et les lecteurs du seul et unique quotidien régional doivent bien avoir leur idée sur la question. Quant aux oreilles de certains politiciens locaux, elles se sont mises brusquement à siffler. Se sont-ils sentis concernés, visés ? Si c’est le cas, de quelle façon peuvent-ils ou doivent-ils réagir à ce qui ressemble à des insultes professées en public ?
On se rappelle que Bernard Brochand, dès le début de son premier mandat, s’en était pris avec une certaine violence verbale à l’ancien édile cannois, l’ambassadeur Maurice Delauney qui ne se représentait pas à ce poste. Pourtant, il n’était déjà plus aux portes de la ville mais bien intra muros
, dans sa villa-jardin, pleine de souvenirs et de trophées africains, au bas de la Californie…
Alain Dartigues
- mention : www.pariscotedazur.fr – juin 2008 - - écrire au magazine, se désabonner -