Une rétrospective exceptionnelle permettra de contempler des œuvres rares dont certaines n’ont pas été montrées au public depuis leur vente à des collectionneurs privés.

Cette exposition a été rendue possible grâce à la collaboration entre le Nouveau Musée National de Monaco et le Musée des beaux arts de Montréal, en partenariat avec le Musée Boijmans van Beuningen de Rotterdam.

Elle rassemblera 130 toiles importantes, une quarantaine d’œuvres sur papier, des céramiques et des livres illustrés par l’artiste. Kees Van Dongen, né au Pays-Bas en 1877, devait décéder à Monaco en 1968. Plusieurs œuvres majeures ont été acquises récemment par le Nouveau Musée national de Monaco.

Entre autres originalités de l’exposition monégasque, l’éclairage porté sur ses œuvres de jeunesse, celles qui ont précédé le fauvisme. Pris au sérieux par le marchand Ambroise Vollard et encouragé par le critique d’art Félix Fénéon, il se fait d’abord la main en réalisant des dessins pour journaux satiriques. Nous sommes à la fin de la 1ère guerre mondiale, Van Dongen évolue dans la haute société des années folles comme un poisson dans l’eau. Il reçoit commande des portraits des plus célèbres personnalités de cette époque insouciante et… « bling bling ».

Le choix des couleurs le relie définitivement aux "fauves" même s’il ne se consacre pas comme eux à peindre des paysages. Il influence par ses recherches et ses « extravagances » les expressionnistes allemands et préfigure l’orientalisme d’un Matisse.

Cette exposition, parfaitement maîtrisé par Jean-Michel Bouhours, le directeur du Nouveau Musée national de Monaco, permettra de faire sortir Van Dongen de la niche étriquée de « portraitiste de la haute ». Elle témoigne de son style affirmé et si reconnaissable et met en évidence une partie de son œuvre moins connue et plus significative.

• Après Monaco, du 25 juin au 7 septembre, l’exposition se déplacera au Musée des beaux-arts de Montréal, du 22 janvier au 19 avril 2009, puis au Musée Boijmans van Beuningen de Rotterdam, du 15 mai au 16 août 2009.

- mention : www.pariscotedazur.fr – juin 2008 -
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