Les amoureux de Peynet se bécotent… à Biot,
sa ville natale lui a dédié une exposition.
C’était un 14 janvier, que Raymond Peynet a laissé orphelin son couple de papier. Il avait 89 ans. D’abord, il y eut lui. Lui, le rêveur, le timide, moitié poète, moitié musicien. Elle, la petite blonde bien gentille, déjà éblouie et séduite. La rencontre entre ces deux amants eut lieu en 1942, sur le banc que Brassens immortalisera au début des années cinquante.
Avant de faire sa place au soleil, Peynet, à peine sorti de son école d’arts appliqués, fait ses premières armes comme dessinateur dans des quotidiens de l’époque, sans savoir encore qu’il va en faire son métier.
Ses personnages phares installés sous sa plume et son pinceau, il se marie - ça ne s’invente pas - à Denise Damour, sa muse. Bientôt il s’adonne à son art et croque allégrement les stars que sont Elsa Triolet, Jean Anouilh ou encore Georges Courteline.
Si l’on réduit Peynet à ses amoureux, c’est une grande peine pour le reste de son œuvre ! En effet, Peynet c’est aussi un critique qui n’est pas toujours tendre avec la société et aux valeurs qu’elle véhicule, preuve en est son « Pognonville »… il ne craindra pas de croquer le général et de mette en scène la République.
En l’honneur de l’anniversaire de sa naissance, la ville de Biot a tenu à rendre hommage à son ancien habitant. Souhaitons que cette exposition donne envie aux visiteurs d’approfondir leurs connaissances, en se rendant au musée d’Antibes. Jusqu’au 7 septembre. Qu’on se le dise !
Solène Lanza
- mention : www.pariscotedazur – mai 2008 - - écrire au magazine, s'abonner, se désabonner -