Cannes : l’Hôtel Majestic rouvre ses portes
et attaque la saison avec le MIPIM, le plus gros congrès cannois.
Le cahier des charges des entreprises chargées d’effectuer les travaux du palace cannois, le Majestic-Barrière, prévoyait bien sa réouverture, à temps pour recevoir les participants du MIPIM. La manifestation est devenue, depuis la migration du GSM à Barcelone, le plus gros congrès qui se tient au Palais des Festivals et dans ses extensions. Pas question de rater ces trois jours de folies durant lesquels, les commerces de luxe, les restaurants et les hôtels font le plein… tandis que les taxis bourdonnent des allers-retours incessants entre l’aéroport de Nice, celui de Mandelieu et on l’imagine, l’héliport, tant décrié… du quai Laubeuf.
Le Majestic new look, est fin prêt. Dès demain il offrira aux congressistes un lieu rénové, lumineux et coruscant comme un sou neuf. Tout l’intérieur de l’hôtel a fait l’objet de rénovations et d’embellissements. Chambres, suites, dépendances, conciergerie, hall, cages d’escaliers et couloirs ont été livrés aux hommes du métier pour offrir le meilleur à une clientèle qui s’attend à l’excellence.
Le défi consistait à allier le modernisme et le confort, à la tradition. Tous les moyens humains et financiers ont été mis, en s’en doute, à contribution. Le décorateur Pascal Duprez, en première ligne, imprimant sa marque dans le choix des couleurs des tentures, des literies, des murs et des plafonds. Ce seront les gris pastel, le noir, l’or, le marron « wengé » qui mettront en valeur la lumière méditerranéenne et celle des luminaires.
Pour cette réouverture, l’accent a été mis sur le cinéma. Plus de 600 photos viendront à point nommé rappeler les liens privilégiés qui lient Cannes, les palaces de La Croisette avec le cinéma et ses monstres sacrés… De Louis Lumière à Sean Penn, de Pagnol à Almodovar, d’Alfred Hitchcock à Wong Kar Waï, de Grace Kelly à Clotilde Courau, de Michèle Morgan à Cécile de France, des vétérans d’Hollywood à ceux de Cinecitta, des stars du Paradisio à ceux de la Guerre des Etoiles… la plupart de ceux qui se sont faits un nom ou qui sont venus ici le redorer, seront au rendez-vous, bien accrochés aux cimaises du Majestic-Barrière…
Quid du restaurant gastro et des étoiles de Bruno Oger ? On sait déjà depuis plusieurs mois que l’emplacement de « Villa des Lys » avait été loué à la Maison Gucci. Plus incertaines étaient les intentions du PDG Dominique Desseigne et les projets de Bruno Oger. Le restaurant étoilé était avant tout une opération de prestige dont le coût de fonctionnement s’est révélé élevé. Il semble que Dominique Desseigne n’ait pas voulu continuer l’expérience. Il semble aussi que les propositions faites au chef n’ont pas été suffisamment convaincantes.
- Hélène et Bruno Oger, Dominique Desseigne, Jean-Jacques Aillagon, Mona Ayoub, lors de la remise de la médaille de Chevalier des Arts et des Lettres au chef du Majestic, le 16 mai 2003 -
Invisible et injoignable depuis la fermeture du Majestic pour cause de travaux (lire ici l’article) Bruno Oger aurait exploré plusieurs possibilités. On l’aurait vu au Cap d’Ail, on parla aussi d’expatriation ou de l’ouverture d’un restaurant à Cannes. Les dernières rumeurs font état d’une enseigne à son nom qu’il ouvrirait au Cannet. La député-maire, Michèle Tabarot, n’y verrait que des avantages…
- mention : www. pariscotedazur.fr – mars 2008 - - écrire au magazine, s'abonner, se désinscrire -