Côte d’Azur : le préfet des Alpes-Maritimes

Crédits:
textes par
Catégorie Pieds dans le plat

poursuit la reconquête du littoral, domaine public… maritime par excellence.

Dominique Vian, le préfet des Alpes-Maritimes, a fort à faire, il s’est fixé la reconquête des 125 km de côte, des 34 ports et des nombreuses plages que compte le littoral azuréen.

Cela va demander de la patience et les services de l’Etat devront faire preuve de pédagogie s’ils veulent aller plus avant dans la démarche. Ne parlons pas de vigilance car tout un chacun peut constater la lente privatisation du littoral. Il est à prévoir de nombreuses résistances qui auront l’occasion de se manifester le moment venu… Les concessionnaires de plages, les propriétaires d’anneaux dans les ports… ne seront pas les derniers à se rebeller et à peser de tout leur poids corporatif ou politique.

Un des premiers signaux envoyé par l’Etat fut la démolition en 2006, du Mac Donald de Cagnes-sur-mer, construit sur la plage dix ans avant. Aujourd’hui, c’est un restaurant et sa terrasse qui ont été détruits à Villefranche-sur-mer. Autre dossier délicat, momentanément résolu, la construction stoppée d’un ponton illégal sur le bord de mer, au Cap d’Antibes. À Golfe-Juan, c’est une solution à l’emporte pièce qui a été trouvée pour résoudre le dossier de la villa du Roi Fahd … On se souvient aussi que, pas très loin de là, en 2002, l’Etat s’était résolu à raser la fameuse villa Pellerin dont les infractions en matière d’urbanisme faisaient figure de record toutes catégories…

Citons pour mémoire la démolition dans le Var des surfaces non autorisées de la villa pieds dans l’eau d’Eric Besson, des quelques cabanons et des quelques constructions en dur sur le domaine maritime de Marseille à Menton qui subirent le même sort. Nous nous garderons par contre de parler des cabanons de l’île Sainte Marguerite à Cannes ou de ceux qui existeraient en Corse, par peur de représailles… Les uns comme les autres ont pourtant troqué leurs toitures en palmes contre des ondulés et les murs en carton se sont changés en parpaings…

Cette reconquête annoncée par le préfet s’inscrit dans la « Directive Territoriale d’Aménagement ». C’est un réel enjeu touristique et environnemental. Elle devrait dans les mois qui viennent donner lieu – si cette volonté est suivie d’effets - à des avertissements adressés aux contrevenants et à l’établissement de « procès-verbaux de grande voirie » qui pourraient se solder par des condamnations et des destructions plus ou moins spectaculaires. Il est à craindre que ce n’est qu’ainsi qu’on pourra freiner cette tendance, basée sur la loi du marché, sur l’offre et la demande, sur la pression démographique… sur le pouvoir que l’argent a sur nous.

  • De Théoule, à Menton, en passant par Cannes, Golfe-Juan, Antibes, quelles sont les communes qui peuvent s’enorgueillir d’avoir réglé tous les problèmes liés à l’occupation illicite du domaine public ? Certaines enseignes sont installées sur le sable depuis 50 ans et sont devenues des endroits à la mode…