Second tour des municipales et des… cantonales :
matin calme, soirée agitée… en perspective.
Le silence avant la tempête, avant la proclamation des résultats ; des sueurs froides en perspective quand les bureaux de vote, les uns après les autres, rendront leur verdict… Il y aura des pleurs et des grincements de dents, des rires de joie, des applaudissements, du champagne et du Coca Cola… des dîners au Fouquet’s ou au MacDo du coin…
Ce qui s’est passé à Cannes et dans de nombreuses autres communes et cantons de France et de Navarre ne grandit pas notre démocratie. Ce n’est pas la première ni la dernière fois, bien sûr, que l’on verra ainsi se déchirer les candidats et leurs états-majors. Coups bas, insultes, rumeurs savamment distillés, tracts anonymes, désinformations, arguments de mauvaise foi, marchandages, perfidie, ralliements douteux, on ne nous aura rien épargné… même pas la visite d'un huissier de justice chez l'un des candidats UMP.
On peut considérer ces pratiques comme une dérive de notre système. Bien sûr, nous ne sommes pas dans la Russie de Poutine, pas dans la Chine des prochains JO, pas dans un état totalitaire du Moyen-Orient ou d’Asie du Sud-Est, pas dans une dictature africaine… Personne ne meurt, personne n’est… suicidé, les journalistes ne sont pas assassinés ou déportés ; mais combien seront sans travail demain matin et combien mis au placard après-demain ?
Cannes : saluons en passant le travail courageux de Christian Olivier. Malgré sa préférence affiché et son attachement viscéral à David Lisnard, il a donné jusqu’au bout, sur son blog, la parole à tous, équilibrant au mieux et avec une parfaite honnêteté les temps d’@ paroles. Gérant au plus prés les commentaires les plus agressifs, il dut accomplir une véritable performance, un travail à plein temps, tellement les réactions furent nombreuses. A elles seules, elles reflètent l’intensité des enjeux, l'apreté des combats… épistolaires (voir plus haut dans le texte), mais pas simplement.
Pour ceux qui auront encore une fois, ce matin ou cet après-midi, l’énergie d’ouvrir leur ordinateur et de s’offrir une dernière visite sur Internet, au cas où il aurait raté une info, pourquoi ne pas aller lire l’édito en forme de parabole, de Gérard Molter, sur son site au service des associations du bassin cannois, Thélème ? On y évoque un petit Prince et sa soif de comprendre…
Alain Dartigues
- mention : www.pariscotedazur.fr – mars 2008 - - écrire au magazine, s'abonner, se désinscrire -