Cannes : sur le chemin de l’isoloir,

dernières « lignes » pour la route…

Les dissidents de la liste Martinez ont perdu Thierry Gaultier en route… et gagné Paul Vogel – rescapé de Région-Verte - et Jonathan Benamou.

Patrick Devedjian, le secrétaire général de l’UMP est venu à Cannes pour le MIPIM. Il a fait un discret détour à la permanence de Bernard Brochand, investi par son parti mais n’a pas apparemment eu le temps de manifester le même intérêt pour une autre candidate, Jacqueline Héricord… elle aussi investie par l’UMP mais trop à l’Est…

À la vue des résultats du premier tour, c’est bien à La Bocca, dans le quartier populaire de Cannes ouest que se creusent les écarts entre les candidats. Martinez y a fait un bon score, comme Mouillot avant lui. Philippe Buerch avait sur ce point tout à fait raison. Pourquoi son savoir et son travail de terrain exemplaire n’ont-ils pas « payé », c’est un des mystère de cette élection.

Les 3,36 % du communiste Claude Meyffret s’ajouteront-ils mathématiquement aux 10,43 % d’Apolline Crapiz ? Chaque équipe, dans son coin, fait ses comptes, additionnant un point ici, soustrayant un point là… Peut-on encore toucher les abstentionnistes ? Quels arguments pourraient les décider à faire le déplacement vers les urnes et à voter en faveur de son candidat ? La méteo de dimanche jouera-elle un rôle dans cette élection ?

Et le passage de la course de vélo "Paris-Nice" dans le département ? Le préfet prévient mais un peu tard que « La concomitance de l’étape du dimanche 16 mars entre 13 h 30 et 17 h, avec le déroulement dans certaines communes des scrutins cantonaux et municipaux peut générer quelques gênes ponctuelles pour l’accès aux bureaux de vote des communes traversées ». Il recommande donc fortement aux électeurs de prendre toutes les précautions nécessaires pour aller remplir leur devoir… de nombreux baladeurs du dimanche risquent ainsi d'être "coincés" sur le chemin du retour.

La question à 100 000 €, c’est bien celle du report de voix des colistiers de Jean Martinez. Ceux pour qui voter pour lui, signifiait avant tout voter contre Brochand risquent – s’ils ont compris la manœuvre – de se tourner vers Philippe Tabarot. Alors la valse des chiffres se bouscule à nouveau, rassurante pour les uns, inquiétante pour les autres, en tous les cas stressante, parfois désespérante…

FR3 avait réuni les quatre compères pour débattre. Un peu trop tardivement pour toucher les foules… Pas toujours d’un niveau élevé, mais le comportement des candidats apporta aux spectateurs des indications significatives, si tant est qu’ils puissent garder un peu d’objectivité… Apolline ne fut pas la pire, malgré une lecture de texte un peu laborieuse. Bernard Brochand, pas très à l’aise dans ce genre d’exercice, fit preuve de nervosité. Jean Martinez, sur la défensive plus que sur l’attaque, Philippe Tabarot, assez maître de lui.

« Il est grand temps que la campagne se finisse ». C’est François Rosso en personne qui l’écrit - de « petits journalistes », simples rédacteurs et blogueurs passionnés qui se sont pris au jeu (on est sûr au moins qu’ils ne s’abstiendront pas) - le pensent aussi. Le chroniqueur politique de Nice-Matin donne Bernard Brochand gagnant. Il prévoit que les abstentionnistes feront pencher la balance en sa faveur, donnant bien involontairement un petit coup de pouce au député-maire sortant…

Alain Dartigues

- mention : www.pariscotedazur.fr – mars 2008 -
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