Bassin cannois : trois conseillers généraux à la peine,
leur réélection n’est pas assurée…
Si Patrick Tambay est passé, sans coup férir, au premier tour des élections cantonales sur Le Cannet, et si Henry Leroy le maire de Mandelieu, réélu au premier tour, a encore trois ans de mandat au Conseil général des Alpes-Maritimes comme conseiller de Cannes-Ouest, c’est une autre paire de manches pour Danièle Héricord, Philippe Tabarot et Claudine Laurière.
Nous avons évoqué hier le face à face Héricord-Lisnard, à l’ouest de la ville, le socialiste, Jean-Marc Raynaud, n’ayant pas obtenu suffisamment de voix pour participer au final, lire ici.
Autre face à face, celui de deux femmes, toutes les deux conseillères à la Culture dans leur commune respective, voisines et néanmoins opposées, Mougins et Mouans-Sartoux. L’une est la conseillère générale sortante, Claudine Laurière, UMP et l’autre Marie-Lise Gourdon, PS, responsable dans sa ville du Festival du livre. Elle surfe aussi sur la vague anti-Ikéa qui lui a déjà permis, au premier tour, de capitaliser des voix et de mordre sur un électorat nettement à droite, comme son maire de gauche, André Aschièri, sait si bien le faire…
Un deuxième tour des cantonales est souvent très aléatoire tant le risque de se retrouver avec un taux d’abstention élevé est important. Il le sera certainement dimanche prochain, sur la portion ouest du Cannet, où le maire, Michèle Tabarot, a été élue au premier tour. Beaucoup ne reviendront pas voter pour une élection dont ils ne maîtrisent pas assez les tenants et les aboutissants.
La candidate PS pourra, elle, compter sur les électeurs de gauche qui, habituellement plus disciplinés et motivés que ceux de droite, se déplacent jusqu’aux bureaux de vote… Les voix du MoDem devraient se partager équitablement entre les deux candidates si les partisans de François Bayrou appliquent l’étrange stratégie de leur leader : droite ou gauche, droite et gauche… A la lecture des résultats du premier tour, la marge de sécurité de la conseillère sortante, Claudine Laurière, s’est rétrécie. Pour l’emporter, elle devra se battre jusqu’au bout, avec l’appui de Richard Galy et des membres de son équipe, à titre personnel évidement puisqu'il n'est pas question d'utiliser les moyens d'une commune pour aider un candidat…
Depuis hier, la donne a changée sur Cannes-Centre. Tous les observateurs ont compris que le retrait de Jean Martinez faisait le jeu de Christophe Santelli-Estrany, l’homme du maire. L’enjeu des municipales a pollué celui des cantonales. Philippe Tabarot, conseiller-général sortant, peut sur ce coup tout perdre, limiter les dégâts et se positionner pour les échéances futures ou tout gagner. Son échec sera en partie dû à Jean Martinez, son succès ne lui devra rien…
Alain Dartigues
- mention : www.pariscotedazur.fr – mars 2008 - - écrire au magazine, s'abonner, se désinscrire -