Flattons-nous pour commencer – personne ne le fera à notre place - d’avoir été parmi les premiers à vous faire part de la venue de Barack Obama dans le contexte des présidentielles américaines. Il nous est vite apparu qu’il serait le seul candidat capable de mettre en difficulté Hillary Clinton au sein même de son parti. L’actualité vient confirmer cette ascension. Notre sentiment est que si l’Amérique est prête à se doter d’un président noir, elle l’est davantage encore pour installer à sa tête une femme.

  
- l'éléphant républicain face à l'âne démocrate -

Du côté des républicains, la nomination de John Mc Cain ne fait plus aucun doute. Mais ses 71 ans ne jouent pas en sa faveur. S’ils veulent faire gagner leur camp, les républicains ont donc intérêt à ce que Barack Obama l’emporte. En effet, face à un afro-américain, le candidat des républicains aura davantage de chances qu’avec la femme d’un ex-président qui reste, malgré les frasques passées, bien placé dans le cœur du public. Inutile de faire un dessin : l’affrontement blanc-noir sera plus facile à gérer… pour la droite. Il y a fort à parier, que dans cette éventualité, de vieux démons ne se réveillent…

Les jours passants, les chances d’Hillary Clinton de remporter le ticket démocrate augmentent et il apparaît aussi que l’idée - si elle devait être la candidate choisie - de prendre comme vice-président un afro-américain ravirait un large électorat, bien que Barack Obama semble bien tendre et sans expérience pour ce poste. Un poste qui lui ouvrirait grandes les portes de la présidence des Etats-Unis, au coup suivant ou en cas d’attentat ou de brusque décès.

Hillary, qui s’y voyait déjà, aurait souhaité se retrouver en compétition avec des candidats plus traditionnels, ceux qui, d’échéance en échéance, cherchent à se faire un nom, tout en sachant qu’ils ne participeront pas à la finale… La présence d’un afro-américain qui trouve des appuis chez les derniers membres du clan Kennedy, ne fait pas son affaire. Elle va devoir se battre jusqu’au bout. Le round suivant aura lieu en début de semaine. Les résultats du « Super Thuesday » qui concernent 24 états, devraient permettre d’y voir plus clair et de savoir vers où se portera le vote des communautés latinos et asiatiques face au dilemme Hillary-Obama, blanc-noir…

Pour la fine bouche, cette dernière interrogation : si Obama arrive en tête, proposera-t-il la vice-présidence à Hillary… accepterait-t-elle d'être reléguée à la seconde place ?

- mention : www.pariscotedazur.fr – février 2008 -
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