Monaco : au secours des thons rouges,

en danger d’extinction en Méditerranée

Le thon rouge est actuellement au bord de l’extinction en Méditerranée. On le sait mais apparemment on n’y croit pas, sinon comment expliquer que l’on continue à en pêcher autant…

Le Fonds mondial pour la nature, le WWF, n’a pas hésité à appeler à son boycott. Plutôt que de solliciter le consommateur, il a préféré en appeler à la responsabilité des grandes surfaces de distribution. Cet appel a été suivi par Auchan en France, Carrefour et Coop en Italie et en Suisse qui ont arrêté la commercialisation du thon rouge jusqu’à… l’éventuelle mise en place d’une pêche durable ne menaçant pas la survie de l’espèce.


- quand le thon se fait du sushi… il est temps de s'en faire -

Pour assurer la survie de cette espèce de thon, malheureusement pour elle, la plus appréciée, l’ICCAT, la Commission internationale pour la conservation des Thonidés de l’Atlantique, avait recommandé l’instauration de quotas de pêches. Mais, à la vue de la situation actuelle, ils apparaissent insuffisants. Et surtout, ils ne sont pas respectés. S’en est même ridicule puisqu’on estime les prises à 50 000 tonnes par an alors que les recommandations des scientifiques plaçaient la barre à 15 000 tonnes…

A l’occasion du Sommet des Produits de la Mer qui s’est tenu à Barcelone du 27 au 30 janvier dernier, la Fondation Prince Albert II de Monaco a signé, en partenariat avec le WWF, une convention pour mener un vaste projet sur la protection du thon rouge et l’établissement d’une réserve.

Relais de cette action princière, l’association Monaco Développement Durable, MC2D, a adressé le 15 janvier, un courrier à tous les hôteliers et restaurateurs monégasques leur demandant d’arrêter de proposer du thon rouge sur leurs menus.

L’association rappelle que ces poissons sont de grands consommateurs de méduses et que leur disparition contribue inévitablement au déséquilibre de notre écosystème et à la prolifération de ces urticantes voisines. Les baigneurs monégasques en ont déjà fait la cruelle expérience ces derniers étés. Des filets ont même été installés devant plusieurs plages de la Principauté.

La disparition des prédateurs naturels de la méduse – tortues, certains poissons comme le thon – ajoutée au réchauffement de la planète bleue, tout indique que le règne des cnidaires est arrivé. Il nous reste encore le radeau… et la crème anti-méduses.

  • pour en savoir plus, cliquez sur le site de Greenpeace, l'article suivant est édifiant…
- mention : www.pariscotedazur.fr – février 2008 -
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