Arts : participation de deux artistes Belges au salon d’Art Contemporain

au Carrousel du Louvre à Paris.

Catégorie Les Arts au soleil

Dans le cadre du salon de la Société Nationale des Beaux-arts qui commencera demain, le peintre Martine Van de Walle et le sculpteur Alexandra Gestin représenteront la Belgique.

Martine Van de Walle est une vraie artiste du Waasland. Le talent pour le dessin et la peinture se montre dès sa plus tendre enfance. Et plus tard, à l’université, ses cours d’étudiant en droit démontrent sa passion : ils sont décorés de dessins et de croquis.

Après ses études, Martine s’inscrit au Barreau de Gand, mais une autre passion, celle pour l’environnement, mène à une étude de sciences en santé environnementale. Ensuite, elle opte pour une carrière d’écojuriste. Mais l’attrait de la peinture reste : elle saute le pas et devient artiste peintre. Elle s'inscrit à l'Académie de Saint-Nicolas où elle suit une formation approfondie en dessin auprès de Roland Massa et de Guy Van Assche, entre autres. Elle suit de surcroît différentes séances de peinture chez plusieurs peintres renommés, dont Hans Laagland.

C'est toutefois Firmin Janssens, le peintre anversois réputé, qui lui offre sa plus grande chance. Il lui enseigne la technique traditionnelle et artisanale des anciens maîtres. Rubens, Rembrandt et l’école Hollandaise influencent ses œuvres ultérieures. L’œuvre Willem Dophyn est de grande importance pour Martine, dont elle sera une visiteuse fidèle. Willem Dophyn poursuit l'initiative de son père, Victor, fondateur de la Nouvelle Ecole pour la Peinture traditionnelle.

Martine est connue pour ses peintures à l’huile sur toile et sur panneau. Les thèmes récurrents témoignent d’un réalisme contemporain et sa compétence en tant que peintre figuratif : ses paysages, ses natures mortes…

Quant à Alexandra Gestin, elle étudie à Paris où, rapidement elle se passionne pour la vie culturelle et artistique. Elle abandonne très vite une formation commerciale trop académique pour voyager afin de découvrir de nouvelles cultures, couleurs et sensations.

Après ces voyages, sa voie est toute tracée. L’art devient sa passion. Elle passe de la peinture, sur différents supports, à la sculpture qu’elle découvre lors d’un séjour en Afrique du nord. Souhaitant franchir un nouveau cap, elle reprend le chemin de l’école et entreprend une formation spécifique dans différents ateliers de Paris.

Un voyage au Japon lui fait découvrir les sumos, lutteurs perçus comme des demi-dieux sur leur terre d'origine. Marquée par la force tranquille qui émane de ces colosses, Alexandra a aussitôt envie de retranscrire cette sérénité empreinte de sagesse multiséculaire, ce charisme et ces traits si expressifs

Comme tout artiste qui se respecte, la création d'Alexandra est motivée par l'acte de donner. Donner cette bonne humeur qui transparaît dans chaque visage. Les yeux de bronze de ses sculptures sont là pour nous le rappeler. Le regard est posé et y montre la force tranquille des lutteurs ou la douceur naïve des enfants.

Découvrir son travail, c'est partir en voyage, elle nous emmène par delà les frontières avec ses "p'tits bouts du monde". Ils ont un air espiègle et nous interpellent par le regard qu'ils portent sur la vie, tantôt interrogatif, tantôt rieur mais toujours porteur d'une confiance dans l'avenir de l'homme.

Gourmande et rêveuse, Alexandra a soif d'évasion et voyage en travaillant. Cela se sent. Contempler son œuvre c'est faire le tour du monde par l'esprit, un voyage à la découverte de l'autre dont on revient plus ouvert et porteur d'une étincelle d'émerveillement.

Alexandra veut interpeller son public, créer une émotion, montrer toute la valeur et le potentiel d'une vie éphémère certes, mais combien enrichissante. Aujourd’hui, Alexandra vit et travaille à Bruxelles.

  • Le salon sera ouvert du jeudi 11 au dimanche 15 décembre, Carrousel du Louvre, Paris.


Bénédicte Lecat