La finance mondiale ayant spéculé
et s’étant engraissée des années,
se trouva toute dévêtue
quand la crise fut venue.
Plus un seul petit euro
ni dollar, ni même un lingot.

Elle alla crier sa ruine
à la banque fédérale, sa voisine,
la priant de lui prêter juste de quoi assurer
à ses principaux dirigeants, un parachute doré.
Le FMI n’est pas la Grande Chartreuse,
c’est là son moindre défaut.

- Que faisiez-vous au temps
où la bourse était au plus haut ?

- À l’argent des épargnants que je rémunérais petit petit,
je faisais courir des risques insensés pour en tirer profit,
en Bourse je magouillais : options, warrants et trackers.
Et puis d’un coup, tout est parti de travers…

- Vous boursicotiez, mais ne soyez pas mal à l’aise.
L’Etat va vous racheter toutes vos créances à la baisse
et ensuite vous renflouer.
Enfin, aux épargnants garantir toute leur monnaie.
À ces mots, le citoyen ne se sent pas de joie.

Il ouvre un large bec et laisse tomber son… Livret A.

Phileas