À Cannes et à l’ouest des Alpes-Maritimes : accélération électorale…

la campagne à la ville…

- Michèle Tabarot -

Le Cannet. La député-maire Michèle Tabarot en roue libre. L’exercice de la cérémonie des vœux fut une démonstration de force. En prenant bien soin, pour répondre aux consignes de Nicolas Sarkozy, de ne pas évoquer son action de maire, elle démontra s’il en était besoin, sa capacité à mobiliser les cannetans.

  • Laurent Toulet (ex-RPR). Commandité par Bernard Brochand dans sa tentative d’affaiblir le clan Tabarot, il part un peu tard. On dit qu’il aurait du mal à constituer une liste complète. Fera-t-il appel à Daniel Béroud, candidat sur le canton de Mougins ? Neo-MoDem, cet ancien adjoint aux finances, ne cache pas qu’il a lui aussi des comptes à régler…

Grasse. L’ouverture remplace, lorsque le besoin s’en fait sentir, l’Union de la gauche. Les socialistes grassois et les Verts, accueillent le Modem sur leur liste pour les municipales. Il s’agit de Stefano Carnazza. La tête de liste PS, Bruno Estampe, se retrouve aussi avec Jean-Raymond Vinciguerra (ex-PS, ex-Vert) mais à gauche toujours. Une Vert prête à mûrir, Joëlle Faguer, un associatif, Philipe Morin, l’incontournable Thierry Lautard, sont les autres éléments forts de la liste. À Grasse, tout est toujours possible. Tel pourrait être le slogan. On a bien vu des communistes bouter hors les murs un maire historique : Hervé de Fontmichel…

Valbonne. Face à ce bastion de la gauche, initié par le maire Michel Rolland puis, semble-t-il en passe d’être pérennisé par Marc Daunis, la droite cherche à resserrer ses rangs. L’union de ses forces est la condition sine qua non pour mettre en échec la municipalité en place. Installé dans l’opposition, Erick Kaspy et fort de son investiture UMP, il se positionne comme le leader d’une droite qui a du mal à parler d’une même voix…

Mouans-Sartoux. Si la réélection d’André Aschieri sera une formalité, il n’en sera pas de même pour son adjointe préféré, Marie-Louise Gourdon, qui se présente, elle, aux cantonales. Membre du PS, elle a dû se mettre en congé de son parti pour participer à cette joute. En effet, le PS soutient la candidature du Vert Didier Chéral. Cette candidature la privera sans doute d’un meilleur score. Son travail remarquable effectué dans le cadre du Festival du Livre lui permettait déjà de capitaliser sur son seul nom. Elle retrouvera la conseillère sortante, elle aussi adjointe à la Culture, Claudine Laurière qui a annoncé qu’elle ne sera pas sur la liste de Richard Galy, le maire de Mougins.

Cannes. En arrière plan de l’affrontement aux cantonales David Lisnard - Philippe Tabarot, c’est une autre bataille qui se profile, le choc Michèle Tabarot - Bernard Brochand, avec sur la ligne d’horizon, l’intercommunalité. L’une est en faveur de cette institution, l’autre la craint, car, il a pu constater, malgré ses succès électoraux, il est politiquent très isolé. Il sait et ne le supporte pas que la présidence de l’intercommunalité, si elle se faisait, mathématiquement lui échapperait.

  • David Lisnard. Il a présenté son équipe et ses soutiens lors de sa déclaration de candidature. On retrouve les noms de Jacques Dozol ancien Conseiller Général et inconditionnel de Bernard Brochand – sa fille fait partie de l’actuelle municipalité – de Catherine Vouillon, directrice de sa campagne, du docteur Christian Blachère, son mandataire financier, de Marie-Christine Repetto-Lemaître et de Chantal Azémar Morandini. Plus surprenant, on notera la présence d’Eric Harson, un ancien des RG, président du Club de volley-ball masculin de la ville. Si Annie Courtade hésite, il n’est pas impossible qu’on retrouve le nom d’Eric sur la liste de Bernard Brochand…
  • Philippe Tabarot. Le conseiller général de Cannes Centre a profité de la traditionnelle cérémonie des vœux pour dresser et défendre le bilan de ses actions pour Cannes. Il avait fait le plein dans la grande salle du Palm Beach. Autour de lui, de nombreuses personnalités azuréennes avaient tenu à l’assurer de leur appui, soit par leur présence, soit par caméra interposée. On relèvera les noms des conseillers départementaux René Vestri, Claudine Laurière, Jean-Pierre Leleux, Bernard Asso, Henri Level, Olivier Bettati, des maires de Pégomas et de Mougins, Gilbert Pibou et Richard Galy, de Jérome Viaud, Président départemental des jeunes de l’UMP. La déclaration de Christian Estrosi, Président du Conseil général et secrétaire d’Etat, fut la plus attendue, la plus remarquée et la plus significative…

Cannes toujours. L’ex-Vert, tendance Antoine Waechter, Paul Vogel, fait son apparition parmi les soutiens déclarés à Jean Martinez. Il avait goûté aux affaires, en rejoignant Pierre Lellouche, parachuté à Cannes par Jacques Chirac pour prendre la mairie à Michel Mouillot. Curieusement donc, le voilà, côté à côte avec les plus fervents admirateurs de Michel Mouillot… Une amnésie de circonstance ? Mais bien sûr, on ne discute pas ici sur le fond…

Cannes encore. Philippe Buerch livre les noms d’une partie de ses colistiers. En choisissant 13 habitants de La Bocca parmi les 49 qui composent sa liste, il démontre toute l’importance de cette partie de la commune, la plus populaire, la moins cling cling…

Alain Dartigues

- mention : www.pariscotedazur.fr – janvier 2008 -
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