Un chien, ça mord, ça mord énormément

Massacre au pitbull. L’existence des chiens d’attaque en question.

Catégorie Les paradoxales

Depuis l’apparition de l’homme sur la planète-vie, de nombreuses espèces animales et végétales ont continué à évoluer. Un certain nombre d’entre elles ont disparu… naturellement. Mais le nombre des disparues qui ont eu pour cause notre présence n’a cessé d’augmenter. Nous aurions dû prêter plus d’attention à ces absences « définitives », à toutes ces espèces en danger d’extinction, mammifères marins, poissons de mer et de rivière… Pour des raisons économiques, nous avons aussi choisi de privilégier les monocultures, mettant un peu plus à mal la biodiversité. Parallèlement, nous avons développé les races de chiens de combat. Nous leur avons permis de s’installer dans nos villes et de devenir un phénomène de société.

En France, les accidents se sont multipliés ces derniers mois et nos plus hautes autorités, ministre de l’Intérieur en tête, se penchent enfin sur la question. Comme d’habitude, "il a été urgent d’attendre", d’attendre que des enfants, des femmes et des hommes meurent ou soient plus ou moins grièvement blessés, plus ou moins gravement défigurés…

On avait tout simplement oublié que les chiens ça mord… ça mord énormément. Pas besoin de les dresser, ils savent faire, c’est leur façon de communiquer, de réagir à l’angoisse, la peur, la défense d’un territoire, à l’établissement d’une hiérarchie… Petits comme grands, ils mordent. Mais si un Yorkshire ou un Bichon ne font que pincer, un Berger allemand ou un Briard vont mordre bien plus profondément. A fortiori, un chien d’attaque, dressé ou non, bâtard ou de lignée, va infliger de plus dangereuses morsures. Ce n’est pas simplement la race qui doit être prise en compte, mais la puissance réelle de l’animal, la force de sa mâchoire par exemple.

On nous parle maintenant de nouveaux règlements, alors qu’il en existe déjà que nous ne voulons ou ne pouvons appliquer. Qui ne croise pas journellement dans nos villes un de ces gros chiens dits dangereux, sans muselière, parfois sans laisse ? Ces grands chiens qui ont besoin d’activité et de place pour vivre leur vie de chien, que font-ils dans des appartements trop petits pour eux ?

Une nouvelle loi est en projet ? Un permis de conduire les chiens à risques ? Avec comme pour les permis de conduire automobile, des points qu’on retire à chaque morsure constatée ? Et comme sanction finale de retirer le permis et le chien à son propriétaire en cas de mort d’homme ? Un permis ou plusieurs car, dans les faits, plusieurs personnes, dans une famille se partagent les promenades du chien ? Combien de chiens par famille ? Chiens de ville et chiens des champs à la même enseigne ? Tout ça semble bien illusoire.

Planchons plutôt, purement et simplement, sur leur interdiction dans nos villes et leurs abords. L’humanité n’a rien à gagner à la prolifération de ces races ou espèces aux mâchoires énormes. La protection de la nature et des espèces ne passe pas par là.

En attendant des mesures drastiques, pourquoi pas une taxe sur les gros chiens, dont les déjections sont à la mesure de leur taille, déjections qui encombrent nos trottoirs et augmentent nos taxes locales en conséquence ? On nous fait bien payer un droit pour regarder la télévision…

Est-il nécessaire d’évoquer l’utilisation de ces chiens dans certaines banlieues… elles aussi à risques, zones de non droit où des combats sont organisés, où existent des élevages clandestins ? De parler de l’intérêt économique que représentent les élevages autorisés, de la motivation de propriétaires qui ont l’impression de posséder une garantie de sécurité, au même titre que la possession d’une arme à feu… celle-ci toujours chargée mais qu’il faut malgré tout aller faire crotter ?

Ceux qui aiment les animaux de compagnie n’ont pas besoin pour exprimer cet attachement de posséder des chiens dangereux. Ils ont le choix de tant d’autres espèces, plus faciles à gérer et dont les besoins sont plus commodes et moins dangereux à assumer…

- mention : www.pariscotedazur.fr – septembre 2007 -
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