Côte d’Azur : les méduses 2007

valent celles de 2006.

- agglomération de méduses, Cap d'Antibes, printemps 2007 -

Nous n’en sommes pas rendus comme sur certains rivages d’Australie où les piqûres de méduses peuvent être mortelles. Des filets ont été installés là-bas mais les plus petites de ces créatures passent à travers les mailles et il se révèle que ce sont souvent les plus menaçantes…

Sur la Côte d’Azur comme sur la Riviera dei Fiori, comme sur la majeure partie du bassin méditerranéen, la présence des méduses est de plus en plus souvent constatée. Au grand dam des baigneurs et des industriels du tourisme qui ne savent pas à quel saint se vouer pour faire fuir ces indésirables.

A part les filets qui coûtent chers – la ville de Cannes a déjà investi 77 000 euros cet été pour seulement quelques arpents à protéger – et ne peuvent se multiplier à l’infinie sur nos rivages, sœur Anne ne voit rien venir. David Lisnard, adjoint au tourisme au sein de l’équipe de Bernard Brochand, évoque bien la possibilité d’introduire des prédateurs de l’espèce comme les tortues et certains crustacés. Pour ce qui est des tortues, il semble peu probable que cette solution pourra être retenue. Les esquifs de tous genres qui sillonnent la mer laisseraient peu d’espoir de survie à ces amphibiens…

En attendant des solutions miracles et la disparition spontanée de cette urticante et dangereuse calamité, des scientifiques norvégiens se positionnent en aval. Ils travaillent sur une crème protectrice. Ils ont observé que des poissons, tels le poisson clown, possèdent une protection naturelle, sous la forme d’une gelée qui empêche la méduse de le reconnaître comme un ennemi ou une nourriture potentielle.

Il semblerait que cette crème qui pourrait se mélanger à une lotion de protection solaire, est en voie de commercialisation. Au train où vont les choses, c’est une excellente nouvelle pour les nageurs, les plongeurs et une non moins excellente affaire pour l’entreprise chargée de sa mise sur le marché…

Quant à contrecarrer les conditions qui ont favorisé le développement des méduses, il apparaît que c’est un peu tard. Le réchauffement de la planète et des mers, la modification des littoraux, la pollution généralisée, la pêche extensive, etc… ont des effets directs sur la reproduction de la vie sous toutes ses formes. Certains sont indésirables et incontrôlables.

Nous sommes sur le radeau mais nous ne pouvons plus nous mettre à l’eau… frustrant non !

- lire aussi l'article du 30 août : le film de l'été : les Méduses -
- mention : www.pariscotedazur.fr - août 2007 -
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