Urbanisme, écologie et bonnes intentions :

nos élus semblent impuissants à contrôler le développement démographique et ses conséquences.

La Côte d’Azur, depuis fort longtemps, n’est pas aller de main morte dans le domaine de l’immobilier. Le pire voisine avec le meilleur mais l’écrase par sa densité…

Le logement social des années 60/70 s’est révélé catastrophique. L’Ariane, la Zaïne ou Ranguin en sont de tristes exemples, certaines parties de ces quartiers sont devenus des zones de non-droit. Quant au logement individuel, on a fait tout et n’importe quoi. De superbes villas et leurs jardins ont été rayés du paysage alors qu’ils méritaient le classement. Idem pour des bâtiments plus importants comme à Cannes l’ancien Palais des Festivals ou le Casino municipal d’hiver. A terme, le Palm Beach est menacé… Pendant qu’on « pinaille » sur les couleurs des façades on en oublie le solaire… qui depuis longtemps devrait être une obligation.

Les villas et autres Palais ont donc été peu à peu remplacé dans les années 50/60 par des copropriétés à l’esthétique douteuse, dont les halls sont en travertin et les murs aussi fins que du papier à cigarette… Le tout autoroutier et la prolifération de la voiture individuelle ont asphyxié les centres villes et tout le littoral est malade. On passe de plus en plus de temps en voiture que ce soit pour aller travailler ou pour partir en congé. La mer souffre, elle aussi, de tous ces excès et du manque de stations d’épuration des eaux. L’eau potable, elle, ne manque pas encore, mais rassurons-nous, cela ne devrait pas tarder…

L’instauration d’indispensables outils de contrôle, POS, PLU et autres, en fixant quelques règles, ont tout juste corrigé le tir. Si peu. Entre les déclarations du président du Conseil général des Alpes Maritimes, Christian Estrosi, qui ne veut pas d’un département d’un million et demi d’habitants – sous-entendu, 1 million, c’est suffisant - et la réalité du terrain, il y a un monde.

A Cannes, le poumon vert de la Croix des Gardes a été sérieusement entamé. Son versant nord a, en moins de cinq ans, été profondément bouleversé. En toute légalité semble-t-il, telle est la conclusion des responsables de l’association Rose Saint-Jean qui se bat depuis des années pour protéger le peu qu’il reste encore à protéger de la voracité des promoteurs.

- la Croix des Gardes, à l'hubac…

On ne sait pas vraiment combien de résidents vont ainsi s’installer, en limite du Cannet, commune qui possède déjà la plus forte densité du département… Cannes, sur un territoire beaucoup plus petit, veut-elle rattraper la population d’Antibes, passer la barre des 72 000 habitants, se rendant du coup éligible à des subventions plus importantes ? Cannes pourtant se targue de montrer le chemin et d’être exemplaire en matière de protection de l’environnement… de qualité de la vie… et autres déclinaisons du doux nom d’écologie.

Fait-on mieux ailleurs ? Pas à Nice où les immeubles sortent de terre à grande vitesse dans le quartier de l’Arénas, au point que les riverains ont du mal à s’y retrouver…

Les mesures qui sont prise par nos politiques pour protéger notre environnement, pour lutter contre les pollutions, le réchauffement climatique, paraissent la plupart du temps bien dérisoires. Beaucoup de paroles rassurantes, de bonnes idées, piquées ici à Nicolas Hulot dont il est de bon ton de signé la Charte, là à ce chef indien qui rappelait à qui voulait ne pas l’entendre que la terre sur laquelle nous vivions n’était qu’un emprunt fait à nos enfants…

Attendons le Grenelle de l’Environnement… patiemment. Avons-nous d’autres choix ?