Cannes : Jean Robert Toutain,

un souvenir tenace…

-Madame et Monsieur Toutain -


Rares sont les patrons qui laissent à leurs employés et à leurs collaborateurs un souvenir aussi ému. Plus rares encore ceux qui arrivent à cette quasi-unanimité. Il accueillait les grands de ce monde, sans pour autant se montrer méprisant avec les petites mains. Toujours un mot gentil, une attention qui ne pouvaient qu’inspirer une sorte de dévotion.

Jean Robert Toutain avait l’art et la manière, le fond et la forme. Travaillant pour les banques, il fut appelé à diriger le Palm Beach de Cannes de 1963 à 1973. Il eut pu aller plus longtemps et plus loin encore s’il n’avait provoqué la jalousie d’élus et de candidats aux élections locales qui virent en lui un concurrent. Ils n’avaient pas tort de se faire du mauvais sang car Monsieur Toutain inspirait le respect et l’homme ne manquait pas d’idées pour Cannes.

Comme son gigantesque projet de Frantour, à la pointe de la Croisette, qui fit couler beaucoup d’encre, parfaitement en concordance avec la marina de Pierre Canto dont pourtant, au départ, personne ne voulait… Un peu en avance, il imaginait déjà un destin européen pour la Côte d’Azur. Pour Cannes et le Palm Beach casino, il n’hésitait pas, à chaque fermeture annuelle, à prendre son bâton de pèlerin et sillonnait les Etats-Unis et la grande Bretagne porter la bonne parole… à la rencontre d’une riche clientèle…

L’écrivain Pierre Rey – auteur du best-seller Palm Beach - n’est plus là pour témoigner de la classe, de la gentillesse, du talent de ce meneur d’hommes. Fidèle en amitié, il était de ceux qui venaient chaque année lui rendre hommage, lors d’une messe et d’une visite sur sa tombe à Cannes.

Un hommage dont a rendu compte Jean Philippe, journaliste à Nice-Matin. Une façon de s’associer au souvenir d’un passé révolu… Champagne, rosé s'il vous plait !

- lire aussi : "le Palm Beach des belles années" -