Aalys, une comtesse de Provence, donne son nom à un vin rouge
Dégusté frais, cette production du Domaine Saint Jean de Villecroze bouscule les habitudes et s'apprête à concurrencer le Rosé…
Les origines des domaines provençaux remontent, pour la plupart, au temps des Romains. Le Domaine Saint Jean de Villecroze, dans le Var, fait partie de ces grandes propriétés qui ont bénéficié des systèmes d’irrigations antiques depuis 2000 ans. Sur un terroir argilo-calcaire, il s’étend sur 80 hectares de collines recouvertes de pins parasols, de chênes truffiers et possède également une oliveraie ainsi que 46 hectares de vignoble réparti en trois sites distincts : deux en appellation contrôlée Coteaux Varois de Provence et le troisième en appellation contrôlée Côtes de Provence.
Un couple franco-américain s’y intéresse, en 1973, les Hirsh qui replantent 20 hectares en Cabernet-Sauvignon, avec la volonté de produire un vin qui répliquerait le Bordeaux.
C’est en 1993 que la famille Caruso s’intéresse au Domaine Saint Jean de Villecroze..
Italiens du Nord, mais aussi vignerons et oléiculteurs depuis 3 générations en Sicile, les Caruso vont s’investir pleinement dans la réhabilitation du domaine. Pendant 5 ans, ils vont s’atteler à la restructuration du vignoble et du domaine qui compte une petite oliveraie. La priorité fut la vigne, après vinrent le matériel et l’équipement pour s’achever avec la construction d’une deuxième cave de 750 m2.
- photo Patrick Flet -
Aujourd’hui, après de nombreuses médailles remportées dans les concours nationaux, une idée novatrice a jailli des cuves : un vin rouge à déguster frais, une alternative au rosé de l’été. Ce vin, contrairement aux rouges provençaux habituels, tanniques et structurés, se boit frais tel un Rosé de Provence et accompagne une cuisine méridionale sans démériter. Sa robe est légère tirant sur la violine. Le nez, plutôt discret, laisse apparaître des notes de petits fruits rouges. L’attaque en bouche est délicate, tout en dentelle, sans exubérance ni lourdeur. Le corps est présent, sans tannins marqués puis la finale, délicate dévoile les arômes typiques du Cinsault, tel la griotte.
Ce tout nouveau vin, sorti cet été, a été baptisé AALYS, en hommage à une jeune comtesse provençale du XIIème siècle, qui alliait fraîcheur, noblesse et féminité, car, avec sa structure légère et fruitée, il exprime l’élégance, la féminité et la finesse.
- mention : www.pariscotedazur.fr - août 2007 – Brigitte Brunot - - contact, abonnement, désinscription -