L’information est passée plus ou moins inaperçue. Il est vrai qu’une grande partie du public passe davantage de temps à se tenir au courant des résultats de foot et des pseudos évènements, habituellement relayés par Gala et Voici… que des détails de fonctionnement des collectivités publiques dont elle dépend.

Ainsi, les habitants de la Canca – ils représentent environ la moitié de la population du département, répartie sur 24 communes - ne se sont peut-être pas réjoui assez des 4,8 millions d’euros qui ont rempli de façon inopinée les caisses de leur agglomération. Une somme rondelette qui provient de recettes fiscales sous-estimées, taxe professionnelle, taxe d’enlèvement des ordures ménagères, taxes sur la valorisation et le recyclage des déchets, subventions européennes…

Un supplément qui va profiter d’abord aux petites communes. C’est la décision des élus communautaires. A l’enveloppe qui leur est attribuée – elle était de 3,53 millions d’euros cette année– vont s’ajouter 1,5 millions. Toujours bon à prendre d’autant que tout le monde semble content de cette décision. Les maires des villages battent des mains et ceux des grosses communes se félicitent de l’état des finances. Louis Nègre, le maire de Cagnes-sur-Mer, soulignant l’absence – jusqu’à présent – de tout nouvel impôt perçue au titre de la communauté…

Une autre structure marque des points et planche sur des projets d’intérêt commun. Le Pôle Azur Provence dont les membres sont Grasse, Mouans-Sartoux, Auribeau, la Roquette, Pégomas, se jette à l’eau. Prenant acte d’un sous-développement des installations nautiques sur son territoire et d’une nette augmentation de la demande, elle a déjà voté un budget conséquent pour la rénovation des deux piscines dont elle dispose – les deux, sises sur la commune de Grasse. Une troisième est en projet et se situerait sur celle de Pégomas. Un ensemble nautique qui comprendrait un bassin sportif, un autre de loisirs et une pataugeoire. Le projet paraît avancer à grands pas. Sortira-t-il de terre avant la piscine olympique de Cannes ?

Ne serait pas à cause de l’absence d’intercommunalité que le projet cannois tarde tant ? En effet, Cannes à elle toute seule a du mal à passer à l’acte. Le budget nécessaire est considérable et les frais de fonctionnement, sous-évalués à notre connaissance, le sont encore plus. La logique voudrait qu’un tel projet passe par une intercommunalité…

Ce thème sera sans nul doute, un de ceux qui seront le plus souvent abordés durant la campagne des municipales à Cannes. Déjà Henry Leroy s’en était fait le chantre lors des dernières législatives et avait ouvert quelques brèches. Les concurrents qui seront au départ, ne pourront pas faire l’impasse sur ce sujet. Ils devront se déterminer. On sait déjà ce que pense par exemple un Philippe Tabarot qui, simple conseiller municipal sous Maurice Delaunay, en était un fervent partisan. La position de Bernard Brochand sur ce sujet a évolué. Il parle de communauté de projets mais le hic, c’est la mésentente qui perdure entre ses plus proches voisins et lui… Sa réélection changerait-elle la donne ? Les électeurs auront certainement un avis… partagé.

- mention : www.pariscotedazur.fr - juillet 2007 -
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