Soutiens et ralliements politiques.

Local et national : même combat.

Yannick Noah, c'est promis, ne quittera pas la France comme il l'avait annoncé si Nicolas Sarkozy était élu. Ainsi en a décidé le chanteur aux pieds nus, en son temps meilleur joueur de tennis français. Il veut laisser sa chance au président de la République d'opérer les changements que les gens espèrent… Quel soulagement vraiment !

Djamel Debbouze, appui inconditionnel pendant les élections de Ségolène Royal, avait fait sensation lors de la clôture du Festival de Cannes. Provoquant des sifflets à l'annonce de son ralliement à Nicolas Sarkozy, il avait fustigé vertement l'assistance d'un cinglant je vous demande d'arrêter" suivi d'une précision. Il s'agissait de proposer en fait à Nicolas "un jogging républicain''"… On ne sait jamais, vaut mieux être du bon côté du manche…

Lilan Thuram n'avait guère apprécié les appréciations du ministre de l'Intérieur sur les banlieues et les gens qui y habitent. Cela ne l'empêche pas maintenant de faire la passe à la candidate UMP Jeannette Bougrab… Ah, la force de la persuasion !

Valérie Lang, la fille de Jack, rejoint le MoDem de Bayrou. Il est clair que dans son esprit, ce mouvement se positionne franchement à gauche. Pas question pour elle - c'est ce qu'elle dit - de renier sa culture et son attachement aux valeurs paternelles…

Philippe de Villiers. Jusqu'à la veille du deuxième tour des présidentielles, il était un farouche anti-sarko. Il devait au dernier moment se fendre d'un soutien du bout des lèvres : il faut faire obstacle à la gauche". En jeu, la réélection délicate des 2 sénateurs et des deux députés du MPF en Vendée. Il se range donc, contraint-forcé dans le clan de la majorité présidentielle…

François Bayrou a joué et momentanément perdu… On lui prédit un passage à vide, on appelle ça une traversée du désert. Il n'empêche, les déçus, on devrait dire les exclus de l'UMP, de l'UDF et du PS qui n'avaient pas trouvé de places sur les listes, se précipitent en rangs serrés vers son Modem. Bon courage car nombre de ceux là sont beaucoup plus à droite qu'à gauche. Ils se tourneront le moment venu vers la majorité qui devrait rester ces prochaines années en position de force.

A propos de Bayrou, le soutien "public" d'Alain Duhamel à son égard durant la campagne présidentielle a privé ce dernier d'apparition à France télévision… Pas question pour un chroniqueur politique de dire tout haut ce qu'il pense tout bas…

A Cannes aussi c'est la guerre des ralliements. Bernard Brochand fait sonner le tambour. Il a demandé aux députés sortants de l'UDF de prendre position. Ayant rejoint la majorité parlementaire à travers le Nouveau Centre, Hervé Morin, Christian Blanc et Bernard Bosson ne pouvaient qu'agréer et le local, Rudy Salles, d'emboîter le pas.

Max Artuso, faisant valoir son statut de directeur du Centre de gestion agrée (Cannes, Grasse, Antibes) a diffusé une lettre "à l’attention des TPE, des petits commerçants, artisans, professions libérales, prestataires de services, de tous ceux qui entreprennent, prennent des risques". Un plébiscite sur l'action du maire de Cannes dont l'investissement personnel est considérable et qui se heurte aux "contraintes parfois aberrantes des administrations et des réglementations"… Max Artuso l'a vu à l'œuvre tout au long des 6 années qu'il a passé à ses côtés comme conseiller municipal…

Du côté de Mandelieu, le maire, Henry Leroy, candidat lui aussi à la députation peut se targuer d'avoir le soutien de plusieurs Conseillers généraux des Alpes maritimes avec qui, s'il est élu, il compte œuvrer pour mettre en place la future intercommunalité lire.

Les soutiens ne manqueront pas aux uns et aux autres et, jusqu'au dernier moment, les candidats en useront discrétionnairement. Quel est l'impact réel de cette compétition à qui aura la plus longue… liste ? A ce petit jeu, qui décrochera la timbale ? Premier élément de réponse, dimanche soir.

- mention : www.pariscotedazur.fr - juin 2007 -
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