Cannes : Bernard Brochand ne lâche rien.

Bataille autour du soutien à Nicolas Sarkozy.

- Bernard Brochand, bain de foule à la Castre -

Les électeurs qui suivent les péripéties de la campagne pour les législatives ont de quoi être surpris. Etonnés, confondus, ébahis par la teneur de la dispute. Non content d'avoir forcé le maire de Mandelieu, Henry Leroy, son principal adversaire, à démissionner de l'UMP plutôt que de risquer une infamante exclusion, Bernard Brochand veut pousser jusqu'au bout son avantage.

Il vient d'obtenir de l'UMP qu'elle somme Henry Leroy de cesser de faire référence à la majorité présidentielle. Un comble pour un maire qui a affiché très tôt son soutien pour le futur président de la République, qui s'est impliqué activement et dont la commune a obtenu le meilleur score départemental des villes de plus de 10 000 habitants…

Cette guéguerre peut sembler hors du temps et totalement incohérente, voire abracadabrantesque… On comprend que chacun des candidats développe ses arguments et se présente aux électeurs sous son meilleur jour. On admet aussi qu'il ne ménage pas son opposant, qu'il s'énerve un peu, à l'occasion, sur des points contestables, sur l'évidente mauvaise foi de l'adversaire. Cela fait partie de l'exercice et ne choque guère. L'un se prévaut ici de son bilan, de sa légitimité, l'autre de sa volonté de vouloir faire différemment et surtout de mettre en place une intercommunalité qui tarde à venir.

- Henry Leroy et Marie-Josée Garbay, sa suppléante -

Poussé dans les cordes, Henry Leroy riposte Ainsi, concernant l'utilisation de son slogan de campagne, il a informé le bureau national des élections de l'UMP du dépôt par ses soins de la marque à l'Institut nationale de la propriété intellectuelle… et demande avec une ironie mal dissimulée : quelles sont les intentions du bureau "s'agissant de l'appropriation de ce slogan par l'UMP"…

Quels que soient les résultats des élections, cet affrontement musclé risque de laisser comme un malaise au sein des militants locaux qui avaient majoritairement choisi Henry Leroy comme délégué de la 8 ème circonscription aussi bien que chez les électeurs de droite qui avaient voté massivement pour Nicolas Sarkozy. S'il n'est pas élu ou même s'il l'est, Henry Leroy retournera-t-il à l'UMP ou se contentera-t-il de figurer parmi les divers droites comme maire et comme vice-président du Conseil général des Alpes Maritimes ? Christian Estrosy sera-t-il contraint de lui ôter cette fonction ?

Question subsidiaire, quid des militants UMP qui font ouvertement campagne pour Henry Leroy, de sa suppléante Marie-Josée Garbay qui participe pour la première fois à une campagne électorale. Seront-ils tous exclus ou devront-ils comme leur chef de file démissionner ? Voilà qui ferait l'affaire de Bernard Brochand… poussera-t-il le bouchon jusque là ?

Le débat sur la forme semble cette fois encore plus important que le débat sur le fond. Dommage !

- mention : www.pariscotedazur.fr - mai 2007 -
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