Jean Diwo : bonjour tendresse,
le doux parfum d'une enfance heureuse.
Les collectionneurs des vieux Paris-Match trouveront, au hasard de leurs acquisitions, la signature de Jean Diwo qui commença sa carrière dans les années 50, comme grand reporter. Ses reportages sur les grands maîtres font référence. Il devint plus tard, un proche du patron, Jean Prouvost, qui lui confia, dès sa fondation, la direction de Télé 7 Jours. A l'heure de la retraite, à l'heure où la majorité se prend à rêver de farniente ou d'excursions en groupe vers des destinations lointaines, Jean Diwo s'installe devant sa machine à écrire - bientôt un ordinateur - et se met à produire des romans historiques.
Il se fait vite un nom dans ce domaine. Les amateurs de ce genre terriblement exigeant, s'arrachent la saga des "Dames du Faubourg" et le propulse en tête du palmarès des ventes. Grâce à son érudition, aux souvenirs d'une enfance où l'art est omniprésent, il nous fait voyager de Versailles à Florence, à la rencontre des membres de la cour de Louis XI comme de Laurent le Magnifique… tout au long d'une douzaine de romans.
Son dernier ouvrage "249, faubourg Saint Antoine" est plus intimiste. Si dans ses romans historiques les personnages de fiction mélangent leur destin avec ceux d'hommes et de femmes ayant vécus, ce n'est plus tout à fait le cas ici. Le héros du roman fait revivre avec pudeur des personnages qui – laissez-nous le croire – ressemblent beaucoup à des membres de sa famille et de son entourage.
Ainsi, toujours selon cette hypothèse, Jean Diwo nous livre des brides d'une enfance heureuse : rare. Rare aussi l'écriture, limpide, efficace, celle qui nous ramène aux lectures sages de notre propre enfance, au souvenir du pupitre où nous rangions nos livres, à l'encre violette dans laquelle nous trempions notre porte-plume Sergent major… mais, par sa concision, elle est aussi moderne car indémodable.
Ses lecteurs vont se régaler encore une fois de cette écriture pleine et déliée et savoureront ce rendez-vous affectueux avec l'auteur qui leur fait partager un peu, beaucoup… les événements majeurs ou anecdotiques qui l'ont porté à écrire pour eux de si passionnantes histoires.
L'auteur établit une atmosphère délicate, emprunte de l'amour et du respect que nous avions pour nos parents et pour nos maîtres d'écoles… Jean Diwo, assurément, prend plaisir à écrire, sinon pourquoi continuerait-il à le faire, à 94 ans ? Le lecteur, je vous l'assure, prend plaisir à lire ce témoignage émouvant. Un peu imprudemment, on a envie de dire : en ces temps là, la vie avait du sens. Mais c'est ce que tout le monde dit en prenant de l'âge… D'ailleurs, c'était bien avant mai 68…
- mention : www.pariscotedazur.fr - mai 2007 – Alain Dartigues - - info@pariscotedazur.fr -