On imagine mal un candidat qui réponde dans sa profession de foi et à travers toutes les déclarations faites durant sa campagne électorale, à toutes nos espérances. Je doute qu'il existe celui ou celle qui ne nous apporterait "que du bonheur", que des droits et pas de devoirs. Celui qui diminuerait nos impôts sans aller ailleurs prélever une autre dîme… celui qui nous donnerait plus et nous réclamerait moins, celui qui n'appliquerait pas le principe des vases communicants lorsqu'il s'agit de boucler le budget…

Alors, sur quoi portera notre choix ? Quels sont les éléments qui nous ferons pencher pour l'un ou pour l'autre ? Qui est le moins mauvais des candidats ? La réponse semble d'une redoutable subjectivité, basée sur des intérêts très égoïstes. Quel intermittent du spectacle, même si, au fond de lui-même, il croit à l'économie de marché et au libéralisme, même s'il en profite, voterait-il pour le candidat qui annonce la fin du régime spécial dont il bénéficie ? Quel cheminot s'auto-pénaliserait en choisissant celui ou celle qui mettrait un frein ou une fin au régime retraite qui lui permet de la prendre à 55 ans alors que l'immense majorité des Français vont jusqu'à 60 ans et bientôt davantage ?

Les hommes ne sont pas des animaux raisonnables. Ils pensent, ils réfléchissent, ils pèsent avantages et inconvénients et voteront en fonction de leurs propres intérêts, même - et tant pis - si ce n'est pas forcément celui du plus grand nombre. Au jour du comptage des voix, ce sera l'addition des avantages et des privilèges que chacun veut préserver ou obtenir qui déterminera le résultat. Les candidats le savent, qui promettent tout et n'importe quoi. Demain on lavera toujours plus blanc…

Le choix se portera aussi sur le projet de société. Quelle France voulez-vous et accessoirement quelle Europe ? Et l'on retrouve, à ce moment là, les troublantes questions liées à la politique de l'immigration et à celle de la sécurité.

- mention : www.pariscotedazur.fr - mai 2007 -
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