Christian Estrosi : homme fort des Alpes Maritimes,

la mise en place d'un système qui fonctionne à merveille.

- MM. Estrosi, Gaudin, Ciotti à Nice, 
avant les résultats du premier tour, déjà confiant -

Au moment où l'Express, par l'intermédiaire de son journaliste Roger-Louis Bianchini dressait le panégyrique du président du Conseil général des Alpes Maritimes, disparaissait Jean-François Knecht. Conseiller général socialiste et conseiller municipal d'opposition à Nice, il était en croisade perpétuelle contre le maire de Nice. Il avait ferraillé contre la plupart des projets de Jacques Peyrat et, dernièrement, contre le nouveau stade de football et le parking Sulzer.

C'est justement Christian Estrosi qui l'avait choisi pour partager la présidence de la commission d'évaluation des 500 marchés publics annuels avec Bernard Asso. Sans aucun doute, une preuve de confiance et de respect. Le JFK niçois le pensait. Il déclarait, peu de temps avant son décès : Ma nomination à ce poste démontre que Christian Estrosi sait se montrer prudent et avisé… Certes, nous intervenons après la passation des marchés, mais ce contrôle a posteriori garde un caractère dissuasif. D'ailleurs, le conseil général ne connaît pas le dixième des affaires de procédure administrative de la communauté d'agglomération Nice-Côte d'Azur…

Un exemple de fonctionnement rare mais pas unique. On connaît au moins un maire qui l'avait institué, celui de Boulogne-Billancourt, Paul Graziani. Une façon intelligente et efficace de désamorcer les éventuelles contestations et de gagner, au final, un temps précieux.

Le système Estrosi ne s'arrête pas à cette anecdote, aussi significative soit-elle. Centralisation du pouvoir de décision, cellule de communication performante, contact privilégié et fréquent avec les journalistes… bonne entente avec les fonctionnaires de son administration… la liste est longue de ce qui caractérise la façon Estrosi. Ce qui a, en outre, pour conséquence un impressionnant pourcentage de délibérations votées à l'unanimité, entre 91,49 et 96,58 % !

L'allure désespérément jeune, le président n'est pourtant pas un débutant qui est, comme on dit, aux affaires depuis 1983. Conseiller municipal, général, député, ministre… on l'imaginerait presque demain maire de Nice ou Ministre de l'Intérieur…

Reste une question, comment parvient-il à gérer un emploi du temps aussi chargé, troquant à tout bout de champ sa casquette de Président du Conseil général avec celle de Ministre délégué à l'aménagement du territoire. Son charisme personnel et son énergie, épuisante pour ceux qui suivent, ne sont pas pour rien dans sa ressemblance avec son mentor, Nicolas Sarkozy… Hier à Paris, avant-hier en Israël, aujourd'hui à Nice, demain à Nouméa pour soutenir la candidature de Nicolas au 2ème tour des présidentielles…

Il est de ceux pour qui la journée n'est jamais assez longue, de ceux qui se prévalent de se consacrer à 200 % à leurs activités d'élus. Dans son cas, cela paraît presque comme une appréciation modeste…

- mention : www.pariscotedazur.fr - avril 2007 -
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