Cannes : le festival du making-of off…

Un ratage annoncé.

Il y avait déjà celui de Romorantin qui existe depuis 2003. Gratuit, pro-am, il a pour vocation de célébrer un art à part entière qui manque encore de la reconnaissance qu'il mérite cliquez. Mais Cannes voulait le sien. A tout prix, semblent dire ses opposants qui dénoncent un montage financier peu catholique…

Apparemment préparé à la va vite, annoncé un peu hâtivement par les autorités municipales et par la Semec, ce festival a été déprogrammé…en catastrophe.

Le ratage du FIMO a été l'occasion pour le "Cannois déchaîné" – brûlot contre la majorité actuelle, publié sur Internet - de gagner en crédibilité. C'est lui qui le premier a mené l'enquête et mis en évidence des "bizarreries". Ainsi cette subvention de 70 000 euros votée à l'association organisatrice de l'événement, une association qui ne répondrait pas aux habituels critères : être cannoise et avoir au moins un an d’existence. Eléments de l'enquête suffisamment probants pour qu'à leur tour Nice-Matin et le gratuit Métro y fassent référence…

A propos, what is a making-of ? Soucieux, beaucoup plus que nous, de préserver leur français des anglicismes envahissants, nos cousins québécois avaient proposé "revue de tournage" à la place de making-of. Quoiqu'il en soit, c'est tout simplement un documentaire réalisé lors du tournage d'un film. Au départ l'idée était de garder des traces sur le travail fait dans les coulisses, des bouts de prises de vue ratées, des moments de fou-rire… puis le phénomène a pris de l'ampleur et c'est systématisé, voire institutionnalisé. Des réalisateurs se sont mêmes spécialisés dans ce nouveau genre. On citera Laurent Bouzerreau, branché Brian de Palma et Steven Spielberg, et Vincent Dragusseau pour les films produits par Luc Besson.

Les organisateurs affirment ne pas être découragés pour autant. Cannes est une belle vitrine auquel ils souhaitent être associés. Qui ne le voudrait pas ?

- mention : www.pariscotedazur.fr - mars 2007 -
- info@pariscotedazur.fr -