Entreprise écocitoyenne, Procter & Gamble ne veut pas jouer avec l’avenir :

elle prend des engagements sur le moyen terme et se peint en vert…

P& G pèse lourd, très lourd. L’entreprise possède un portefeuille de marques leaders dans leur domaine comme Pampers, Ariel, Dash, Always, Mr. Propre, Pantene, Head & Shoulders, Oral-B, Duracell, Gillette ou encore Braun. Trois milliards de fois par jour, elles sont déclinées par les consommateurs du monde entier. Près de 138 000 personnes travaillent pour cette entreprise dans 80 pays…

Ayant pris conscience que leurs clientèles étaient de plus en plus sensibles aux enjeux écologiques, la multinationale américaine a décidé de s’engager un peu plus en faveur du développement durable. Un bon calcul pour l’environnement et un bon calcul pour la firme qui entend « continuer à croître de façon fiable et responsable comme elle l’a fait depuis 170 ans » comme l’a déclaré récemment Peter White, l’un de ses responsables.

Dans cette perspective, la firme cherchera à améliorer le profil écologique de ses produits, à réduire ses émissions de CO², sa consommation d’eau et d’énergie. Elle s’engage à réduire la production de ses déchets. Elle déclare aussi vouloir améliorer la qualité de vie de 250 millions d’enfants au moyen de son programme Vivre, Apprendre et s’Epanouir tandis que son autre programme, Accès à l’Eau Potable pour les Enfants devrait, affirme-t-elle, sauver près de 10 000 vies…

En France, P & G s’est engagé, depuis 15 ans, dans la protection du littoral en partenariat avec le Conservatoire du même nom. Avec quelques difficultés, car chez nous, le mécénat environnemental n’a pas toujours bonne presse. On accuse, à tort ou à raison, les entreprises polluantes de trouver là une façon bien pratique de se dédouaner et de redorer leur blason… finalement à moindre prix.

Autre moyen de promotion, elle a organisé, le 11 octobre dernier, un débat sur le thème « Mécénat environnemental : contre vents et tabous », animé par Jean-Jacques Fresko, rédacteur en chef du magazine Terre sauvage et, avec comme invité, Alain Bougrain-Dubourg. Conclusion attendue, elle se vit attribuer un satisfecit… On ne crache pas dans la soupe.

On ne peut, bien sur, que se féliciter des efforts de ces entreprises poussées par la raison aussi bien que par le calcul. On peut réfléchir aussi à la nécessité de certains produits, de certains emballages, de certaines campagnes de communication et de publicité… Mais ceci est une autre histoire, celle de la prospérité de nos sociétés basées sur la consommation et le mythe de la croissance. Comme la jeunesse, celle-ci n’est pas éternelle…

- mention : www.pariscotedazur.fr – octobre 2007 -
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