Nice : Christian Estrosi joue l’ouverture.

A Cannes, le scénario pourrait être le même…

Il se dit prêt à ouvrir sa liste aux municipales à des membres du MoDem de François Bayrou et du Nouveau Centre. Nul besoin de l’écrire, Jacques Peyrat n’y a pas sa place. Ni lui ni l’intéressé n’imagineraient un tel scénario. Christian Estrosi pourrait même aller plus loin. Il a confié au journaliste de Marianne qu’il pourrait faire appel à des personnalités du monde syndical et de l’entreprise.

A Cannes, le Mistral souffle dans la même direction. Les deux principaux candidats qui sont en passe de s’affronter - n’en déplaise aux autres qui peuvent très légitiment prétendre le contraire - ont pris la carte à l’UMP. Bernard Brochand et Philippe Tabarot auront sans doute à cœur de positionner, eux aussi, des colistiers issus de la société civile et de partis de droite. Un Gilles Cima aurait ainsi autant de chances d’apparaître sur une liste ou sur une autre.

Qui aura le courage de mettre sur sa liste des gens vraiment à gauche, l’équivalent d’un Bernard Kouchner, le pendant d’un Martin Hirsch ou d’un Eric Besson ? Pour mémoire, Bernard Brochand n’avait pas hésité à prendre pour premier adjoint, André Gironne, connu pour ses convictions… sociales. En sera-t-il de même cette fois ? Il y a fort à parier que David Lisnard réclamera encore une fois cette position stratégique qui lui permettrait, si l’occasion se présentait (départ du maire en cours de mandat), de se voir propulser à la tête de la ville sans passer par les urnes…

Quant à la rencontre entre Jacques Peyrat - l’homme qui n’a pas fait oublier « Jacquot » aux Niçois - et le président de la République, peu de gens sont dans le secret de ce qu’ils se sont dits. Nicolas Sarkozy a-t-il pu désamorcer la bombe ? Une bombe qui n’est peut-être au fond qu’un pétard… tant l’audience du maire de Nice, toujours proche des frontistes, est faible.

- mention : www.pariscotedazur.fr – octobre 2007 -
- contact, abonnement, désinscription -