Cannes : le Conseil des Prud’hommes réagit à son tour.

Bernard Brochand prend leur défense.

Pour le Conseil des Prud’hommes de Cannes, il ne fait aucun doute que cette institution ne doit pas se transporter à Grasse. L’actuel président, Bruno Demaret, ex du Groupe Barrière et DRH à la Semec, argumente.

« Ce sont pour des raisons économiques et humaines que les Prud’hommes doivent rester implantés dans le bassin cannois ». Prônant la continuité d’un service de proximité – tel que préconisé par Rachida Dati – il met en évidence les fortes modifications du bassin d’emploi ces 10 dernières années dans le triangle, Sophia, Antibes, Cannes-la Bocca. Son constant développement a vu s’accroître le nombre des affaires à traiter… et des contentieux

Après avoir énuméré plusieurs autres éléments à prendre en considération, le président des Prud’hommes de Cannes suggère que soit inversé la permutation des deux institutions. Ce ne serait pas Cannes qui irait à Grasse, mais le contraire. Plus logique, dit-il, des locaux plus accueillants, un personnel majoritairement sur site… Le Tribunal d’Instance de Cannes irait, lui, sur Grasse rejoindre le Tribunal de Grande Instance. Exactement l’inverse du projet de départ.

Bruno Demaret soutient que ces propositions permettraient « pour un moindre coût, de réaliser une justice optimisée », d’améliorer aussi les conditions de travail des magistrats professionnels du Tribunal d’Instance de Cannes et des 15 agents administratifs du Greffe, transférés à Grasse.

Le député-maire, Bernard Brochand, apporte son soutien à cette démarche. Dès le mois de juillet, il a rencontré les principaux acteurs concernés. Dans son courrier au Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, il enfonce le clou : « la proximité, la rationalisation et l’optimisation des moyens, l’efficacité et la qualité du service public de la Justice qui forment les objectifs essentiels de la réforme me paraissent pouvoir être parfaitement réunis à Cannes par la création d’un authentique pôle économique et social constitué par le Tribunal de Commerce existant et le regroupement des Prud’hommes de Grasse avec celui de Cannes ».

Ni les élus, ni les Conseillers et une partie des professionnels et la Justice ne semblent opposés à la réforme. Elle apparaît nécessaire mais ils contestent certains éléments dont un découpage qui ne correspondrait pas à la réalité du terrain. Si l’on ne veut pas que la « recomposition de la carte judicaire » se fasse dans la douleur, il convient d’écouter tous les professionnels concernés, c’est le moins que l'on puisse faire…

- mention : www.pariscotedazur.fr – octobre 2007 - 
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