Cannes : au Palm Beach Casino, Philippe Tabarot mise sur sa jeunesse,

et abat quelques uns de ses atouts.

A trente sept ans Philippe Tabarot se lance à l’assaut de la mairie de Cannes. Au Palm Beach devant un parterre de plus de 2 000 personnes, il a revendiqué ses racines cannoises et ses souvenirs. La plage Macumba, les chocolats de chez Shies, les glaces de l’Alaska puis celles de Vilfeu. Il a affiché son souhait de voir Cannes redevenir une ville d’équilibre entre développement touristique et qualité de vie des habitants.

Tour à tour sept orateurs l’auront précédé à la tribune en vantant ses qualités morales, son expérience, sa jeunesse et surtout sa gentillesse et son pragmatisme. Arlette Vanel, sa marraine en politique, souligna son action en faveur des personnes âgées, Bruno Bellone, le gaucher de Guadalajara, son investissement personnel dans toutes les activités sportives et Emmanuel Blanc, le fils de Henri Charles, son soutien inébranlable et sa détermination à travailler avec les communes limitrophes.

Dans l’assistance chacun guettait la présence d’un ancien, d’un ex, d’un déçu, d’un has been ou d’un never been. En fait peu de surprise. Seules les stars du sport, Pinna, Tambay, Bellone et Fabiani squattaient sans business plan le premier rang.

Dans son intervention musclée Philippe Tabarot a d’ailleurs balayé ces clans et ces chapelles en appelant à plus de raison. Le nom de Michel Mouillot n’a pas été prononcé et pas plus ceux de Bernard Brochand et des prétendants. Philippe Tabarot ne veut pas prendre date pour des élections lointaines, il croit en ses chances dès le mois de mars en martelant qu’il est le seul à pouvoir battre le sortant. Avec un timbre de voix descendu d’une ou deux octaves et un débit très étudié il dressa un bilan alarmant de la situation financière de Cannes. Une augmentation de 30% des frais de fonctionnement en six ans et une dette abyssale. Des dépenses inutiles pour des études et des audits stériles et une communication municipale coûteuse et inefficace.

Il a souhaité que l’on ne travestisse plus la vérité comme ce fut le cas lors de la perte du congrès GSM, à ce jour non remplacé, et que les slogans publicitaires trouvent un juste écho dans le quotidien des administrés. Que Cannes n’était pas Ibiza et qu’elle n’avait pas vocation à le devenir et que le Festival de la Techno n’était pas la réponse la mieux adaptée aux goûts musicaux de la population cannoise. Bref on comprenait que Bob Sinclar et David Guetta ne figureront sûrement pas sur la future liste du vice Président du Conseil Général.

Philippe Tabarot a dévoilé lundi soir au Palm Beach le mystère qui planait autour de son éventuelle candidature au poste de premier magistrat de la cité à la palme et les états major politiques diront ou ne diront pas si cette tentative d’OPA est légitime.

Avec la même acuité, ils se prononceront sans doute sur la légitimité de la candidature de David Lisnard aux cantonales Cannes Est qui briguera le poste de la conseillère générale UMP Jacqueline Héricord.

Pascal Caron

- mention : www.pariscotedazur.fr - octobre 2007 -
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