Jospin se met lui-même hors-jeu,
sans pour autant faire la courte échelle à Ségolène.
- photo Traverso -
Découragé par les sondages et le manque de soutiens en interne, l'ancien Premier ministre socialiste laisse la main aux autres prétendants. Il refuse de se positionner en faveur des uns ou de l'autre. Ségolène, ce n'est pas sa tasse de thé. Serait-elle trop bourgeoise à son goût, trop BCBG, illustration vivante d'une gauche caviar qu'il honnit, avec ses vacances à Mougins et tout et tout…?
Il était devenu difficile, voire impossible, pour Jospin de prétendre de nouveau être le candidat du parti socialiste à la présidentielle. Un face à face Jospin Sarkozy n'eut laissé aucun doute sur le résultat final. Jospin K.O. une deuxième fois, plus prés du but, c'eut été encore pire !
Jospin laisse donc la place libre aux autres candidats à la candidature. Mais qui doute vraiment du résultat ? Peut-on imaginer Dominique Strauss-Kahn remportant le dernier round ? Quant à une participation de Jacques Lang à l'ultime affrontement entre un candidat de droite et lui, ce serait purement suicidaire.
Ségolène donc. Les choses vont rapidement s'éclaircir et les médias vont nous bassiner jusqu'aux élections sur cette épreuve électorale. Nous aurons le temps d'en être complètement écœuré. La vie des candidats va être disséquée jusqu'à plus soif. Il ne nous restera que les séries américaines à la télévision pour nous passer le goût et encore… Là aussi il s'agit de dissection et, à la fin, d'un autopsie…
Le retrait de Jospin ne fait l'affaire de Sarkozy. Les disputes socialistes et la recherche d'une candidature unique pour la gauche étant du pain béni mais les meilleures choses ont une fin… d'autant plus qu'il reste toujours en lice un trouble fête qui s'appelle Jean-Marie Le Pen.
- mention : www.pariscotedazur.fr - septembre 2006 -