Dans la sévère compétition entre villes possédant des installations susceptibles d'accueillir festivals et congrès, Nice perd chaque jour du terrain. Dans ce monde d'initiés, tous connaissent les difficultés de la ville à trouver un repreneur pour son magnifique Palais Acropolis. Les clients potentiels se détournent pudiquement de cette destination et étudient plus attentivement les propositions de Monaco ou de Cannes, ou même de Barcelone. Voilà qui ne fait pas l'affaire des hôteliers niçois et des commerçants.

La municipalité a cherché en vain à intéresser un gérant sérieux. Le cahier des charges leur apparaît sans doute trop contraignant et plusieurs candidats se sont finalement désistés. Michel Tschann, le président des hôteliers a confié ses inquiétudes au journaliste de Nice-Première, Franck Viano.

La situation est grave et Michel Tschann ne cherche pas à polémiquer pour le simple plaisir d'avoir raison. Constatant la carence, il se veut constructif et avance des éléments de réponses. Oui à la reconduction de l’association Nice Acropolis pour une année supplémentaire qui ne résout pas pour autant les problèmes de fond. L'extension des surfaces et une liaison avec le Palais des Expositions apparaît comme utile. Dans ce contexte le tramway est un atout.

Plus radicalement, il propose aussi la fermeture pour plusieurs mois d'Acropolis le temps d'y effectuer de nécessaires travaux. Il souhaite la création d'un Société d'Economie Mixte, une de ces fameuses SEM, regroupant les acteurs principaux dont les hôteliers et pourquoi pas aussi les agences de voyages. Le Conseil général pourrait participer à son financement. Incidemment, le président des hôteliers rappelle que c'est le cas pour Cannes.

Il n'oublie pas non plus de mettre en exergue les chiffres. Acropolis représente 15% du chiffre d'affaires des hôtels 3 et 4 étoiles. Et pour conserver cette part du marché, les hôteliers sont prêts à se battre, président en tête !

- mention : www.pariscotedazur.fr - septembre 2006 -