Les propos du pape caricaturés,
alors qu'il avait contribué à calmer le jeu après l'affaire des caricatures de Mahomet.
- caricature parue dans le quotidien montréalais Le Devoir ; en France les Guignols de l'info ne ménagent pas le Pape : c'est le privilège des vraies démocraties !
Des drapeaux et des effigies brûlent, des foules haineuses scandent des propos vengeurs. La rue islamiste s'agite ou plutôt on agite la rue. Qui ? Ceux là mêmes qui ont agité les rues à propos de l'affaire des caricatures du journal danois, le Jylland Posten. Il est peut-être bon de rappeler que le pape avait joué en cette circonstance un rôle modérateur, appelant les auteurs à plus de respect pour la religion islamiste.
L'islam prône la tolérance et la paix comme les vertus cardinales de l'humanisme. C'est ce qui est écrit dans les textes et ce que nous répètent régulièrement les autorités musulmanes. Pourtant, on est en droit de juger la réaction des milieux islamiques comme totalement disproportionnée. Les paroles du pape portent certes à interprétation, la réponse des imams semble inappropriée. Entre gens civilisés, une demande d'explication de textes aurait dû suffire. La réponse de la rue semble, comme pour l'affaire des caricatures, savamment orchestrée et destinée à entretenir le feu, à alimenter et justifier la guerre sainte, le Jihad.
Le pape Benoit XVI est aussi critiqué pour avoir écrit que l'Europe est un continent culturel et non pas géographique. C'est sa culture qui lui donne une identité commune, dit-il. Ce qui paraît pour beaucoup comme une évidence, est vécu par les islamistes comme une volonté de les exclure de notre société occidentale, comme une insulte à leur religion qui fait office de culture, beaucoup plus que le christianisme le fait chez nous. La séparation du pouvoir politique et spirituel date de 1789. cette révolution a inspiré en son temps de nombreuses autres démocraties.
Une lecture des événements récents tant à prouver que certains islamistes radicaux souhaitent une hégémonie religieuse sur le monde comme à d'autres époques l'ont rêvés les croisés et les missionnaires chrétiens partis à la conquête du Nouveau monde. L'histoire ne laisserait donc pas de trace dans la mémoire de l'humanité. Faut-il refaire les mêmes erreurs, provoqués les mêmes désastres ? Combien de morts inutiles seront à mettre au bilan des plus funestes causes ?
Jérôme Rivière, député de Nice, s'est récemment exprimé dans la presse nationale. Il souligne que le pape s'était élevé contre toute forme de violence, qu'il proposait une véritable confrontation intellectuelle. Ce qu’aucun homme politique n’osait dire, le pape l’a exprimé sans fausse pudeur, ni souci du politiquement correct. Seule la chancelière allemande, Angéla Merkel, a eu le courage de dire que le pape avait raison.
Les tours jumelles de New-York sont à terre, les autorités religieuses et politiques tremblent de dire un mot qui puisse déplaire. Les journalistes et les caricaturistes pratiquent l'auto-censure de crainte de déclencher de nouveaux drames.
Les islamistes ont réussi une partie de leurs objectifs. Ils font peur à l'occident.
- mention : www.pariscotedazur.fr - septembre 2005 –