Anastasia Mikhailovna Romanova :

le temps des stars et des tsars.

Au début du siècle dernier, la Côte d'Azur déroulait le tapis rouge pour toutes les royautés européennes réunies. La petite station de Thorenc par exemple avait son casino et organisait des spectacles grandioses. Le Negresco à Nice, le Carlton et le Martinez à Cannes recevaient tout le gotha. C'était le temps des fêtes les plus somptueuses. Les pourboires aussi étaient royaux. On avait l'impression d'évoluer à l'intérieur d'un roman de Joseph Kessel.

Anastasia Mikhailovna Romanova, grande duchesse de Russie, était l'une des princesses. Marie-Agnés Domin lui consacre un livre, la jugeant particulièrement attachante. Petite fille du tsar Nicolas 1er, Anastasia passe son enfance dans un Caucase sauvage et austère. Elle accompagne ensuite son mari à Cannes où il construisit la villa Wenden. C'est le paradis pour elle. Elle fait du tennis, sport interdit aux princesses. (NDLR : à Cannes, la mère du prince Igor de Cherbakof, tennisman émérite et avocat, interdit à son fils de travailler, tradition oblige, et ce, malgré une situation financière difficile. Celui-ci attendit le décès de sa mère pour devenir professeur au Tennis club du Montfleury.)

Tout en restant très attachée à sa famille, sa soif de vivre, sa forte personnalité et son esprit d'indépendance provoquèrent dans son milieu des réactions mitigées. Elle finit sa vie à Eze. Sa fille aînée devint Reine du Danemark.

- Anastasia Mikhailovna Romanova, une princesse en avance sur son temps, de Marie-Agnès Domin, aux éditions Atlantica.

- mention : www.pariscotedazur.fr - septembre 2006 -