Côte d'Azur : piscines en projet.

L'ouest du département rattrapera-t-il un jour son sous-équipement ?


- la piscine de Deauville, exemple réussi d'integration paysagère -

On le souhaite. Beaucoup applaudissent le gigantesque projet cannois. Caprice d'élu, ce complexe aquatique se veut polyvalent sans être forcément en adéquation avec les réels besoin d'une ville comme Cannes. Il coûtera cher et le prix des entrées a bien des chances d'être important. Mais, dans la ville du Festival, la mariée n'est jamais trop belle… Les seuls qui pourront se plaindre seront les contribuables et les futurs membres de la future intercommunalité. Pour avoir le droit de se tremper les pieds, ils partageront des frais de fonctionnement élevés… Les nageurs cannois attendent maintenant avec une certaine impatience que le premier coup de pioche soit donné et que surgisse de terre ce fameux bassin de 50 mètres, sa partie ludique avec toboggan et ses diverses installations annexes.

Il faudra ensuite que les nageurs accomplissent bien des longueurs avant que ressortent des cartons des architectes les plans de l'autre piscine dont les Cannois de l'est de la ville rêvent : celle du Montfleury. Abandonnée durant un lustre à son triste sort, squattée, désormais rasée, elle fut inaugurée par Lucien Barrière en 1960. Rien de très encourageant à propos d'une éventuelle réouverture des piscines privées du Palm Beach et du Port Canto qui furent, en leur temps, de véritables bijoux.

Les autres projets voisins sont tous plus modestes. On parle sérieusement de la construction d'une piscine couverte de 25 mètres dans la Vallée de la Siagne. C'est l'intercommunalité Pôle Azur Provence ( Pégomas, La Roquette, Mouans-Sartoux, Grasse, Auribeau ) qui en aurait la charge.

A Valbonne et à Sophia, on parle de plus en plus d'un bassin d'hiver car, depuis longtemps, Antibes, qui reçoit les scolaires, est saturé.

A quelles échéances ? Mois, années, décennies ? Il est certain que le calendrier politique a son mot à dire. Après les législatives et les présidentielles qui bouleverseront ou non l'échiquier local, ce sont les municipales qui, chez nous, donneront le "la". Les travaux démarreront-ils avant 2008/2009 ? L'équipe Brochand attendra-t-elle le verdict incertain des urnes pour les commencer, laissant éventuellement à d'autres le soin de régler la "douloureuse" ?

Le Syndicat mixte des Campelières, présidé par Michèle Almès, vient de marquer un point dans cette course aux lignes d'eau. Tous les partenaires se sont mis d'accord : la ville de Mougins sur laquelle la structure sera construite et celle du Cannet, feront cause commune, avec l'aide du Conseil général.

La reconstruction programmée du collège des Campelières offre en effet l'opportunité pour donner forme à ce projet. Un cahier des charges est sur le point de préciser les besoins futurs de la structure. Elle permettra de recevoir sur le même site, à la fois un collège "à taille humaine" ( pas plus de 600 élèves, pour répondre aux souhaits du président Estrosi) , un gymnase et la piscine de 25 mètres attenante. Cette dernière sera aussi, comme précédemment, ouverte au public et aux associations. Si tout va bien, le concours d'architectes devrait être lancé au début de l'année prochaine. La piscine actuelle attendra patiemment que la nouvelle soit terminée pour passer le relais. De cette façon les utilisateurs habituels ne devraient pas être pénaliser.

Qui va remporter cette course aux loisirs aquatiques ? Au final, toute la population concernée !

- mention : www.pariscotedazur.fr - juin 2006 -