Auguste Rodin : les derniers feux.
Rencontre du maître avec l'art khmer.
Il a 48 ans lorsque l'État lui commande le Baiser pour l'exposition universelle de 1889. Il en a 66 ans quand il exécute une série d'aquarelles représentant des danseuses cambodgiennes. Il les a d'abord rencontrées en juillet 1906, lors de leur passage à Paris pour une représentation exceptionnelle. Il les suivra jusqu’à Marseille pour mieux s'imprégner de l’universalité des mouvements de cette danse, manifestation délicate de l’unité de la nature à travers le temps et l’espace.
Cet homme qui a donné toute sa vie à l'étude de la nature, reste éberlué devant tant de grâce, tant d'harmonie. A regarder ces danseuses, sa vision s'élargit, c'est lui qui le dit ! Il voit plus haut et plus loin, ajoutera-t-il.
Plusieurs dizaines de ses dessins aquarellés devenus depuis célèbres, ponctués de quelques sculptures, mettent ici en scène l’émerveillement d’un sculpteur vieillissant et accompli, pour qui la traduction d’un geste, la saisie d’un mouvement reste encore un défi.
Le musée Rodin, rue de Varennes à Paris, expose quelques-unes unes de ces rares aquarelles mises en scène avec des documents d'époque.
A voir, du 16 juin au 17 septembre.
- mention : www.pariscotedazur.fr - juin 2006 -