Festival de Cannes : au jour le jour.

Le compte à rebours a déjà commencé.

- le jury du Festival, dos au mur -

L'ouverture à peine déclarée, que déjà on suppute sur la Palme d'Or. Ken Loach, chouchou des festivaliers et habitué de la manifestation marque des points. Son film, "Le vent se lève", a donné le coup d'envoi de la compétition officielle. Il a ému sans pourtant déclencher une tempête… Mais, pourquoi pas Almodovar après tout. Il est venu tant de fois la chercher !

Aucun syndicat n'a signé l'accord sur l'intermittence qui concerne 100 000 gens du spectacle. Mauvais signe pour la suite des événements. Ce n'est pas l'envie qui leur manque d'occuper le devant de la scène. D'autant que la police municipale de Cannes a prévu de manifester sur les marches du Palais, si on la laisse les atteindre, son mécontentement. Gendarmes et CRS, serrez les rangs !

Il y a encore des chambres à louer à Cannes, chez les particuliers. Vingt hôtels n'afficheraient pas complet. Du jamais vu en cette période de folie festivalière.

Le Noga Beach est là, tout de blanc vêtu, pour nous rappeler que le Palais Stéphanie se nommait lors du dernier Festival, le Noga Croisette. Et que, quelques décennies avant, se trouvait sur ce même emplacement, le Palais des festivals, premier du nom. Que ce même palais abritait le Blue Bar, institution cannoise, jamais remplacée. A noter que la fille de Louis, son fondateur, vient de reprendre un restaurant sur la place de Mougins, Les Trois étages.

Autre adresse irremplaçable, le Petit Carlton, en haut de le rue d'Antibes. Bernard Brochand y fait référence dans un passage de son dernier livre, "Vous pouvez réussir l'impossible" oubliant que ce fut un des dépendances favorites de Michel Mouillot. Au petit matin, les rescapés de la nuit venaient délirer, déçus ou exaltés, après avoir vu le dernier Visconti ou le dernier Godard.

Le Grand Hôtel, entre rue d'Antibes et Croisette, légèrement en retrait de la cohue, certains diront, idéalement placé, a fait peau neuve. Les festivaliers sont les premiers à étrenner les nouvelles suites, les chambres style "les années 60", les premiers à marcher sur les galets incrustés sur le sol des salles de bain.

Les nouveaux propriétaires du Martinez ont donné leur feu vert pour accueillir à nouveau les Guignols de l'info et l'émission phare de Michel Denisot. Un must du Festival ! Un défouloir de choix pour l'équipe de Bruno Gaccio et une énorme caisse de résonance pour les invités du Grand Journal.

In the mood for love. Il fallait s'y attendre, avec un titre pareil, les journalistes s'en sont donnés à cœur joie et déclinés à plusieurs reprises "in the mood for Cannes"," in the mood for the Festival", "in the mood for the jury", … se réservant le titre final : 'in the mood pour la Palme d'or''". Merci, mister président !

- mention : www.pariscotedazur.fr - mai 2006 -